L’ile de Batz se trouve à 2 kms de Roscof et est accessible depuis le port en bateau (3,5 km par 1,5 km). Un sentier pédestre en fait le tour. Le micro climat permet une végétation exotique sur la partie sud (Jardin G. Delaselle, visites guidées en saison), alors que l’est, surplombant la Grève Blanche, se compose de dunes à la végétation qui varie avec les saisons (Armérie, chardon bleu, lagure, etc.). On note la présence de nombreuses espèces d’oiseaux.
Au nord, le paysage agricole de cultures légumières contraste avec la violence de la mer. Le sentier conduit jusqu’au Trou du Serpent (Tord ar Sarpant) à l’ouest, où selon la légende Paul Aurélien terrassa le dragon.
Côté mer, plus de 500 espèces d’algues différentes peuvent être inventoriées.
L’île de Batz, petite île accueillante, ancrée à seulement 2 milles au large de Roscoff, sur la côte nord du Finistère. Ce petit paradis long de 3,5 km et large de 1,5 km est l’île de la douceur de vivre.
Son climat doux et océanique favorise une culture maraîchère diversifiée et de qualité.
Une île reconnue pour son microclimat favorable ; partout, agapanthes (Agapanthus sp.), agaves (Agave sp.) et palmiers (Famille des Arecaceae) disent que vous êtes ailleurs.
Notez que l’Agapanthe (Agapanthus sp.) est spectaculaire par ses hampes florales de plus d’un mètre jaillissant de la touffe en juillet. Elles se terminent par une inflorescence en boule de plus de 20 cm de diamètre et aux multiples fleurs bleues ou blanches. Ici grâce au climat doux, inutile au retour de l’hiver, de retirerez les pots pour les mettre à l’abri.
Une agriculture maraîchère constante sur l’île, en effet l’île de Batz est une île active, où ce type d’agriculture a trouvé les qualités climatiques et de sols qui lui permettent de prospérer.
Amendements naturels ayant des conséquences importantes sur la nature du sol et se traduisant par l’apparition de l’association à Lagurus ovatus et Vulpia membranacea (Laguro ovati-Vulpietum membranacei et Laguro-Bromion rigidi (Laguro-Brometum rigidi)).
Lagurus ovatus est une Graminée horticole originaire du Bassin méditerranéen (Subméditerranéenne) et de l’Amérique du Nord (Californie). C’est une adventice naturalisée assez commune sur le littoral.
Son inflorescence est une panicule spiciforme très dense, longue de 1 à 4 cm, ovoïde, d’un blanc soyeux ; épillets subsessiles, longs de 8 mm environ, à 1 fleur fertile ; glumes égales, étroites et nettement plus longues que la fleur, terminées en arête plumeuse ; glumelles membraneuses, la lemme à 2 arêtes terminales et 1 arête dorsale genouillée très longue, la paléole plus courte, bicarénée.
Cette espèce fleurie du VI au VII, c’est une espèce pionnière, psammophile, thermophile et nitrophile.
Une pression importante de l’activité agricole sur le littoral de l’île ; une cohabitation nécessaire entre agriculture et tourisme. Les quelques espaces naturels sont des espaces reliques de landes et de dunes trop exposées et donc fragiles.
Une flore toutefois, relativement intéressante comme cette Asplenium adiantum nigrum.
Cette petite fougère pousse communément dans les bois clairs, les haies ou les rocailles, ou aussi sur les murs (comme ici), dans les régions où l’hiver n’est pas trop rigoureux.
Les frondes (les feuilles) sont d’un beau vert sombre brillant. Leur forme générale est triangulaire et elles mesurent de 10 à 25 cm de long.
Le pétiole de grande dimension, est (généralement) noirâtre ; le rachis (l’axe de la feuille) l’est également, du moins sur sa face inférieure.
Et Eryngium maritimum qui est une plante herbacée de la famille des Apiacées.
C’est une plante vivace verte bleutée aux feuilles coriaces, épineuses, aux fleurs bleues en capitules arrondis. On le rencontre en taches parfois importantes dans les dunes et zones de galets du littoral, mais c’est plutôt une plante « caractéristique » des dunes blanche.
Espèce protégée en Bretagne. Sa fleur a été choisie pour l’emblème du Conservatoire de l’Espace Littoral et des Rivages Lacustres
Mais aussi…
Carpobrotus edulis est une plante grasse de la famille des Aïzoaceae. Originaire d’Afrique du Sud, elle fut importée en Amérique et en Europe au début du XXe siècle pour l’ornement et pour la stabilisation des sols.
Cette plante pousse sur les sols sableux, souvent sur les dunes littorales. En Europe, on la trouve sur tout le littoral atlantique et méditerranéen.
En certains endroits, elle s’échappe des jardins et peut devenir une plante invasive. Elle peut couvrir des surfaces considérables et constituer une menace pour la biodiversité.
Une pression importante de l’activité agricole sur le littoral de l’île ; une cohabitation nécessaire entre agriculture et tourisme. Les quelques espaces naturels sont des espaces reliques de landes et de dunes trop exposées et donc fragiles.
En certains endroits, elle s’échappe des jardins et peut devenir une plante invasive. Elle peut couvrir des surfaces considérables et constituer une menace pour la biodiversité.
Nous quittons Batz sur l’Adhara …
… avec mon collègue de travail Yves, dans la douce lumière de septembre.
Finalement, si l’île de Batz n’a rien de sauvage, ses petites ruelles, ses jardins aux mille couleurs, procurent à celle-ci un certain charme, où, toutefois, le naturaliste ne s’y retrouve pas complètement. Mais sachons profiter d’une autre forme de tourisme, ou la part humaine est prépondérante…
Sources :
CC BY-NC-ND