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Rhizostoma octopus, la paisible…t

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Voici une espèce observée dans le port de Douarnenez (29) en grand nombre. Il s’agit de Rhizostoma pulmo (Macri, 1778) ; c’est une « Méduses vraies » (Scyphozoaires) cosmopolite (Distribution Mondiale).

On l’appel aussi plus communément « Poumon de mer » ou « méduse chou-fleur »

Pour l’identifier, il s’agit d’une méduse massive de grande taille (méduse plutôt bleutée et inoffensive), n’ayant pas de de tentacules sur le bord de l’ombrelle (elle n’a pas de bouche capable d’avaler de grosses proies) ; celle-ci étant finement festonné, dentelé avec liseré bleu.

L’espère présent 4 bras buccaux soudés et divisés en 2, soit 8 lobes, avec une bouche transformée en une structure aspirante et filtrante (Elle sécrète un mucus où s’agglutinent de minuscules particules alimentaires dont elle se nourrit).

Elle est de teinte principalement bleuté, mais aussi de teintes variables : blanc, jaune, orange, brun et violet.

Concernant son biotope*

Le rhizostome est une méduse planctonique, qui se déplace lentement en eau peu profonde (macroplancton gélatineux, necton) et qui abonde en général en milieu côtier. Elle est fréquente dans les lagunes et les estuaires.

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Pour la décrire, on peut dire que le rhizostome est une grosse méduse, massive (Elle peut mesurer jusqu’à 1 m de diamètre et peser 20 Kg !), dont l’ombrelle en forme de cloche est frangée de 80 à 100 lobes. Elle mesure en général de 30 à 60 cm de diamètre mais elle peut atteindre une taille de un mètre. Les bords de l’ombrelle sont finement dentelés et présentent un liseré bleu ou mauve. Il n’y a pas de tentacules. Sous l’ombrelle le manubrium est formé par la soudure des 4 bras buccaux, eux-mêmes divisés en 2, soit 8 lobes. Chacun de ces 8 lobes se termine par 2 languettes transparentes. Cette fusion transforme la bouche en une structure aspirante et filtrante percée de nombreux petits trous: les ostioles. La couleur de la méduse est très variable: blanche, jaune, brune orangée, verte, bleue ou mauve.

Parmi les espèces ressemblantes, citons R. pulmo, en effet Rhizostoma octopus (Linnaeus, 1788), serait en fait la variété atlantique, plus petite, de R. pulmo. Selon le principe d’antériorité, le nom valide de cette espèce est Rhizostoma pulmo, que Macri a décrite 10 ans avant Linné.

Dans certains ouvrages ces 2 espèces sont présentées comme différentes, R. pulmo étant méditerranéenne, R. octopus étant nordique.

Toutefois, dans la grande majorité des cas, ces deux « espèces » n’en forment qu’une, et les 2 noms sont reconnus comme synonymes ! donc pulmo ou octopus ? Noms scientifiques parfois utilisés, mais non valides

Rhizostoma octopus (Linnaeus, 1788), qui serait en fait la variété atlantique de R. pulmo.

Donc mon avis serait de l’appeler R. Pulmo, mais pour une fois je ferais cadeau d’une contrarité à l’égard des maudit Breton ! ^^.

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Depuis 20 ans (2010) que je plonge (aussi chasseur apnéiste depuis 1985) je semble observer un plus grand nombre de ces individu à la période de reproduction, qu’en est-il vraiment ?

Pullulation de méduses ou pas ?

In « fr.academic.ru « , on peut lire la chose suivante :

La pullulation de méduses, prolifération de méduses ou invasion de méduses est un phénomène de multiplication massive de certaines espèces de méduses (cnidaires libres). Il s’agit d’un type d’invasion biologique.

Ce phénomène, autrefois cyclique (avec 12 ans d’intervalle, le phénomène durant de 4 à 6 ans) et relativement rare, est devenu beaucoup plus courant vers la fin du XXe siècle, l’action humaine (pollution, surpêche, réchauffement des eaux…) étant probablement les raisons principales de ces pullulations. Toutefois, on pense qu’il existe de nombreuses autres causes encore inconnues responsables de tels phénomènes.

Sommaire

  1. Description
  2. Conséquences sur l’activité humaine
  3. Espèces concernées

Description

Les pullulations de méduses arrivent lorsque ces dernières se reproduisent massivement et en grand nombre. La plupart des espèces de méduses sont concernées, mais certaines espèces sont plus enclines à la pullulation que d’autres.

Rapidement, une même espèce de méduse (bien qu’il peut y avoir des pullulations « mixtes » avec plusieurs espèces de cnidaires) peut occuper la surface et une partie de la colonne d’eau sur plusieurs dizaines, voir plusieurs centaines de kilomètres carrés sur la surface de la mer.

Les raisons de ces pullulations sont diverses :

– Réchauffement de la température des eaux :

Une eau d’au moins 14 °C sera favorable à la pullulation de méduses. Le réchauffement général de l’océan de 1°C a généralisé ces pullulations. En eaux tropicales, les pullulations ont lieu toute l’année, notamment avec des espèces comme Linuche unguiculata, mais sont régulées par des espèces mangeuses de méduses.

En milieu portuaire et au pied des rejets d’eaux chaudes des centrales nucléaires, les éphyrules d’espèces comme Aurelia aurita peuvent bourgeonner toute l’année et sans arrêt, entrainant ainsi des pullulations. Lorsque ce phénomène touche les entrées des centrales nucléaires, les crépines d’aspiration risquent d’être colmatées.

Si le réchauffement climatique continue, il est très probable que les populations de méduses augmenteront énormément dans toutes les mers et océans du monde, condamnant par ailleurs les poissons, de plus en plus mangés et concurrencés par les méduses.

– Disparition des prédateurs :

En effet, de nombreux animaux, notamment en Méditerranée, comme les tortues marines et les thons, principaux mangeurs de méduses, en disparaissant, favorisent les pullulations. En Espagne, on tente de réintroduire les tortues marines pour stopper les pullulations de Pelagia noctiluca. C’est, avec le réchauffement des eaux, une des raisons principales de la multiplication des Pelagia noctiluca en Méditerranée du nord.

– Disparition des poissons à cause de la surpêche :

La niche écologique délaissée par les poissons pélagiques est occupée par les méduses, qui se nourrissent de la même nourriture (Plancton, petit necton) et occupent le même milieu (Pleine eau). De plus, la surpêche concerne aussi des prédateurs, comme le thon rouge, dont la disparition partielle en Méditerranée encourage la multiplication de Pelagia noctiluca.

– Pollution chimique :

Cette section est vide, pas assez détaillée ou incomplète. Votre aide est la bienvenue !

Conséquences

Les conséquences de ces pullulations sont le plus souvent néfastes, dont pour l’homme.


Conséquences sur l’activité humaine

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Les pullulations de méduses, lorsqu’elles sont urticantes, peuvent être néfastes pour le tourisme : les espèces comme Pelagia noctiluca, notamment en Méditerranée, sont de véritables plaies pour les baigneurs. De plus, lorsqu’elles s’échouent, des passants peuvent êtres piqués si ces derniers marchent dessus par accident. Les municipalités concernées sont forcées de fermer les plages, d’installer des filets anti méduses ou de capturer les méduses en masse pour les incinérer.

Les pullulations de méduses, lorsqu’elles traversent des zones de pisciculture, peuvent, s’il s’agit d’espèces relativement urticantes, tuer un grand nombre de poissons et ruiner les pisciculteurs. Un des cas les plus connus et celui de l’invasion de Pelagia noctiluca en Irlande du nord, en mi-novembre 2007, tuant plus de 10 000 saumons et coutant plus de 2 millions de dollars.

Les pullulations de méduses près de centrales nucléaires ou de centre de désalinisation de l’eau de mer peuvent colmater les crépines d’aspiration.


Espèces concernées

Aurelia aurita, la méduse commune, que l’on trouve souvent en pullulation et qui est cosmopolite du monde entier. Néanmoins, elle n’est pas dangereuse pour l’homme et sa piqûre peut être ressentie de différentes façons, de symptômes nuls à une piqûre douloureuse.

Pelagia noctiluca, qui n’est pas dangereuse pour l’homme, mais dont la piqûre est relativement douloureuse. Cette espèce est assez encline à la pullulation, notamment en Méditerranée où elle est considérée comme une véritable plaie. D’autres pullulations à travers le monde de cette espèce ont été signalées, notamment dans l’Atlantique, par exemple en Irlande et dans l’Uruguay.

Nemopilema nomurai qui est devenue invasive au Japon, où elle se prennent par centaines dans les filets de pêche. Cette méduse pose problème depuis Août 2005, déchirants les filets, écrasant et intoxiquant les poissons capturés se trouvant en dessous d’elle -du fait de sa masse relativement importante- faisant ainsi perdre de la valeur commerciale aux prises.

Cyanea capillata que les pêcheurs de l’Atlantique nord prennent souvent par centaines dans leurs filets. De masse très importante, elle est accusée du même impact sur les prises de pêche que sa cousine nippone.

Velella velella que l’on voit souvent échouée sur les plages par centaines mais qui n’est ni urticante, ni dangereuse pour l’homme.

Linuche unguiculata, une petite espèce tropicale qui souvent peut former des bandes de plusieurs milliers d’individus, couvrant plus de 300 km2 et plusieurs mètres de profondeur. Les piqûres ne sont pas dangereuses, mais peuvent causer, notamment par les larves et les jeunes, des éruptions cutanées appelées seabather’s eruption.

Et enfin Rhizostoma pulmo et/ou Rhizostoma octopus, non dangereuse pour l’homme, pas ou peu urticante, causant tout au plus des rougeurs et quelques démangeaisons. Toutefois, elles peuvent être la cause de pullulations.


Clichés : Gaby AR BRAZ – APN Canon G9 – Ecosystema.fr ©

Dessin : Dr M. SALÛN – Océanopolis (BREST)


Sources :


Glossaire :

  • Biotope : aire géographique bien délimités, caractérisée par des conditions écologiques particulières (sol, climats, etc.) servant de support physique aux organismes qui constituent la biocénose [263]. N.B. : l’écosystème est constitué par l’ensemble. biotope + biocénose [942].

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