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Sac de couchage 0° : plumes ou synthétique ?

Salutations,
Je profite de mon récent achat – de remplacement – de deux sacs de couchage :

  1. Sac de couchage | duvet de trekking Forclaz MT 900 XL – confort 0° (risque -5°) – 90 % duvet et 10 % plumes canard gris | « Décathlon » ;
  2. Sac de couchage | synthétique de trekking Forclaz MT 500 XL – confort 0° (risque -5°) – 100 % polyester | « Décathlon ».

Pour les chiffres, le duvet (1) fait 1 050 g (poche de compression comprise) pour 8,7 L de volume : soit un poids relativement léger pour un faible volume. Et, le synthétique (2) fait 1 785 g (poche de compression comprise) pour un volume de 16,7 L.
En d’autres termes, le modèle en plumes est deux fois moindre en volume et presque en poids.
Alors pourquoi acheter un synthétique à 80 € et un duvet à 180 € pour la même température de confort ? Mais, avec des contraintes prix/poids/volume ❗️

Tout d’abord, je dois repréciser que je ne pratique pas le trekking, mais le bivouac naturaliste.
Je suis donc amené à parcourir des distances très variables (cependant jamais supérieures à 15-25 km/j). Ajouter à cela que mon territoire de prospection sont les plaines atlantiques(< à 800 m correspondant au non collinéen) de l’ouest de l’Europe. Les températures quatre saisons étant marquées par une douceur climatique et les gelées rares en littoral et peu communes dans l’intérieur.

Cela étant dit, mes deux options de couchage sont motivées par la nature de mon couchage :

  1. La tente,
  2. Ou, le hamac.
    Tout d’abord, je privilégie la tente pour les longues distances et éventuellement l’absence de boisement sur site. La pluie n’est pas un facteur déterminant pour moi, car étant breton, j’y suis accommodé. En général, j’adopte cette option en priorité.
    Toutefois, en forêt, j’opte prioritairement pour le hamac, surtout pour la micro topographie des lieux (pentes). Concrètement ce choix est privilégié pour mes activités de Mycologie, Bryologie et étude de la grande faune.

Je précise aussi que je suis depuis plus de 35 ans, un adepte du sursac et du minimalisme ; mais depuis 2014, de même que de mon âge avancé 😬, j’adopte une démarche relativement plus confortable du bivouac naturaliste.

Au-delà du prix et de la qualité de fabrication, se pose la question du garnissage : fibre synthétique ou plume ? Voici des éléments de réponse en fonction de l’utilisation dans le massif Armoricain (saison, lieux, activités).
Le choix entre un sac de couchage en fibre synthétique ou en duvet dépend de sa pratique, de ses activités « outdoor ». D’une manière générale, par leur grand avantage d’avoir un rapport poids/isolation/encombrement exceptionnel, les sacs de couchage en duvet sont plus adaptés au parcours itinérant.
Toutefois, il y a quelques exceptions à cela, comme pour une utilisation en milieux humides et dans mon cas avec un hamac.

Par conséquent, pourquoi ce double achat ? Duvet et Synthétique ?

Isolation en synthétique

L’isolation par fibre synthétique est faite de filaments de polyester et son pouvoir isolant dépend de son « grammage » (quantité d’isolant). Si le synthétique n’est pas aussi performant en matière de chaleur que le duvet, il reste moins fragile, moins sensible à l’humidité et surtout, il est bien plus économique.

Isolation en duvet

Le duvet de canard (pour Décathlon) dispose d’un pouvoir d’isolation et de compression largement supérieur à celui de la fibre synthétique. Plus le duvet se gonfle d’air, plus il est chaud. L’isolation du duvet est liée à ce que l’on appelle le « pouvoir gonflant », qui se mesure en cuin (cubic inch).
La proportion duvet/plumettes est également à considérer, c’est un ratio important dans la qualité du garnissage du sac de couchage. S’il est indispensable d’avoir une part de plumettes pour la stabilité du duvet, plus il y a de duvet, plus le sac de couchage est chaud et compressible. Le ratio pour les sacs de couchage haut de gamme est généralement de 90/10, comme dans mon cas.
Précisons que le Forclaz est en canard et non en oie, plus qualitatif.

Sac de couchage en synthétique

  • Les +
    Adapté aux hamacs
    Facilité de lavage
    Prix attractif
  • Les –
    Volumineux et lourd

Sac de couchage en duvet

  • Les +
    Très compressible
    Confort (douillet)
    Durée de vie
  • Les –
    Sensible à l’humidité
    Entretien très délicat

conclusion

À la lumière de ses éléments, j’ai donc opté pour les deux options : le synthétique et la plume, en fonction de la saison et les activités ; les lieux étant aussi prépondérants (activité en forêt par exemple). Dans le meilleur des cas, j’utilise la tente et le duvet. Mais, en forêt, j’opte systématiquement pour le hamac : les risques de mouiller le sac étant plus important.
Néanmoins, concluons que la différence de prix entre synthétique (80 €) et duvet (180 €) n’est pas négligeable non plus. Ainsi, ce, bien que le matériel décathlon soit très abordable par rapport à la concurrence.
Sur le principe prépondérant à ma pratique initialement minimaliste, mais évolutive avec l’âge, je suis profondément « essentialiste » (mieux et moins ❗️) dans ma démarche de bivouac naturaliste.
Je vous souhaite de bien belle découvertes faune et flore.


Sources :

  • www.i-trekkings.net

CC BY-NC-ND