C’est lors d’un inventaire atlas, que j’ai observé un taxon considéré comme très commun en Bretagne, car présent dans toutes les mailles, mais toutefois réellement assez peu fréquent par rapport à Senecio vulgaris et Senecio jacobaea.
De façon très détaillée (pardon pour la lourdeur^^), les critères discriminants principaux sont les suivants :
Parmi la famille des astéracés il s’agit du groupe à FLEURS TUBULÉES ENTOURÉES DE FLEURS HÉMILIGULÉES.
Pour le genre SENECIO, les feuilles caulinaires sont présentes et alternes. Les fleurs hémiligulées sont jaunes et munies de soies calicinales. Les akènes sont tous porteurs d’une aigrette. Le capitules est de 0,5-3 cm de diamètre, exceptionnellement de 4-7 cm. Les involucre ont à bractées non ou très étroitement membraneuses au bord. Les bractées de l’involucre toutes égales sur 1 seul rang, souvent accompagnées à la base de petites bractées 3-4 fois plus courtes et formant un involucelle.
Dans notre cas, il s’agit de Senecio sylvestris. Voici ci-après les détails sur ce taxon.
Sur le cliché, on note nettement l’involucre étroit, 2-3 fois plus long que large, à bractées linéaires et à fleurs périphériques du capitule hémiligulées, enroulées vers l’extérieur, très rarement absentes.
il s’agit nettement d’une plantes vertes, à feuilles pennatilobées à penatiséquées, nettement visible sur le cliché.
Les autres critère discriminants sont que la plante est pubescente, très peu glanduleuse, inodore, et surtout que les petites bractées de l’involucelle font environ 1/8 longueur de l’involucre.
Plus en détail, voici le commentaire issu de la flore de Coste :
Plante annuelle de 3-8 dm., à tige dressée, simple ou peu rameuse, brièvement pubescente, un peu glanduleuse ; feuilles pubescentes ou glabrescentes, pennatipartites, à lobes inégaux, anguleux, dentés, les inférieures atténuées en pétiole, les caulinaires sessiles, embrassant ordinairement la tige par deux oreillettes incisées ; involucre cylindrique, pubescent ou presque glabre, à folioles dépourvues de tache noire au sommet ; folioles du calicule extrêmement petites ; achaines pubescents ; capitules petits, nombreux, en large corymbe ; fleurs jaunes, ligules courtes et roulées en dehors.
Répartition du taxon en France :
Cela n’apparaît pas évidemment sur la carte, mais ce taxon est surrtout une espèces commune en dehors du calcaire (dont la Bretagne)..
Deux taxons du genre très communs : une confusion possible ?
Une confusion possible avec Senecio vulgaris :
Fleurs toutes tubulées, ou très rarement quelques fleurs hémiligulées courtes. Akène pubescent. Petites bractées de l’involucelle faisant environ 1/4 longueur de l’involucre (sur le cliché leur terminaison est noire).
Et aussi un Séneçon fort commun : Senecio jacobaea
Feuilles caulinaires pennatipartites, à segments tous sensiblement égaux. Akènes pubescents au centre du capitule, glabres à la périphérie.
L’écologie du taxon :
S. sylvaticus, fleurit de juin à septembre dans les plaines, il s’agit d’une thérophyte ou hémicryptophyte bisannuelle. C’est une espèce pionnière forestière, héliophile, mésophile, et surtout calcifuge. On l’observe donc, dans les coupes et chemins forestiers, les landes, y compris celle du littoral.
Phytosociologiquement, ce taxon fait partie du Galeopsion segetum, et de l’Epilobion angustifolii ; ces deux alliances correspondant à des coupes forestières sur sols acides.
Bonnes observations naturalistes !
Clichés : Gaby AR BRAZ – APN Canon G9 – Ecosystema.fr ©
Sources :
- BARDAT J., BIORET F., BOTINEAU M., BOULLET V., DELPECH R., GÉHU J.-M., HAURY J., LACOSTE A., RAMEAU J.-C., ROYER J.-M., ROUX G. et TOUFFET J., Prodrome des végétations de France.
- COSTE H., Flore descriptive et illustrée de la France, de la Corse et des contrées limitrophes – 3 volumes.
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