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Un lotier méconnu des botanistes de l’Est… Lotus subiflorus

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En tant que géobotaniste de la partie nord-est de la France, ce taxon m’était méconnu. Je l’ai observé dans une friche industrielle à proximité du port de commerce de Brest (29).

Rassurez-vous elle est très commune dans l’ouest !

Pour débuter, voici la clef de détermination :

  • Gaby_AR_BRAZ_179Plantes vivaces. Fleurs de 9-15 mm de longueur
  • Plantes annuelles, à racines grêles. Fleurs de 5-8 mm de longueur >> 3
  • 3. Gousse de 8-14 mm de longueur, dépassant 1-2 fois le calice fructifère. Fleurs par
  • 2-4. Étendard plus long que les ailes & la carène

>> L. subbiflorus 

  • Gousse de 14-28 mm de longueur, dépassant 4-6 fois le calice fructifère. Fleurs par 1-2. Étendard plus court que les ailes et la carène (L. angustissimus).

Ici nous avons à faire à L. subbiflorus Lag. (= L. hispidus Desf.) ou Lotier hispide.

L. subbiflorus fleurit du V au VII ; c’est une thérophyte de 5 à 20 cm. C’est une pionnière, méso-xérophile, thermophile, et surtout psammophile (sable). On peut l’observer sur les pelouses silicicoles, vires de rochers, et friches sablonneuses. Enfin, phytogéographiquement c’est une Méditerranéo-atlantique.

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Phytosociologique, c’est un taxon des Tuberarietalia guttatae, correspondant à des végétations thérophytiques xérophiles, acidiphiles et non nitrophile.

A noter que le nom retenu (valide) est Lotus angustissimus subsp. hispidus (Desf. ex DC.) Bonnier & Layens ; du moins en France (mais pas, par le CBN de Brest).

Concernant sa répartition en Bretagne, c’est assurément le plus répandu des lotiers annuels, ce dernier étant très commun dans le Finistère où il colonise les pelouses sèches, les bords de routes et de chemins, les friches et les décombres.

A noter que Lotus angustissimus (voir clef ci-dessus) semble aujourd’hui en expansion, celui-ci étant observé sur la façade maritime au sein des pelouses littorales, en bordure des sentiers côtiers et des chemins ; sa présence à l’intérieur est plus occasionnelle.

Et aussi :

  • Description de Coste (tome 1, taxon n°0928) id : 1596 – pr : 9
790

Plante annuelle de 10-50 cm., velue-hispide, couchée ou ascendante ; folioles obovales-oblongues ; stipules ovales, dépassant le pétiole ; fleurs jaunes, verdissant par la dessiccation, petites (7-8 mm. de long), 2-4 sur des pédoncules raides 2-3 fois plus longs que la feuille ; calice obconique, à dents sétacées plus longues que le tube ; corolle dépassant le calice ; étendard ovale, dépassant sensiblement la carène courbée en angle très obtus ; gousse de 8-15 mm. sur 2, 1-2 fois plus longue que le calice, assez épaisse, cylindrique, droite, à 8-13 graines.

En France, on obserce ce taxon sur les coteaux secs et sablonneux du Midi et de l’Ouest, jusqu’à la Manche ; çà et là dans le Centre, jusqu’à l’Yonne ; Corse. Angleterre, Espagne et Portugal, Sardaigne, Italie, Sicile ; Afrique septentrionale (Coste, vol. 1).


Clichés : Gaby AR BRAZ – APN Canon G9 – Ecosystema.fr ©


Sources :

  • DES ABBAYES H. et al., Flore et végétation du Massif armoricain – Tome 1 – 1971,
  • LAMBINON J. et al., Nouvelle flore de la Belgique, du Grand-Duché de Luxembourg, du Nord de la France et des Régions voisines – 2004,
  • QUERE E. et al., Atlas floristique de Bretagne – La flore du Finistère – 2008.

Web 2.0 :

CC BY-NC-ND

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