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Les papillons pas à pas : Hipparchia semele

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C’est sur les hauteurs du Menez hom, en Bretagne du sud-ouest (voir localisation sur la carte ci-après), que j’ai eu le plaisir d’observer ce papillon discret et caché parmi les cailloux (bel exemple d’homochromie). Il s’agit d’Hypparchia semele (L’Agreste).


Une famille : Nymphalidae

L’agreste est un lépidoptère appartenant à la famille des Nymphalidae et fait partie des Satyrinae (sous-famille en –inae), dont la couleur de fond est principalement brune ou fauve (Sauf Melanargia div. sp.), avec pour la plupart des ocelles souvent pupillés de blanc.

Cette espèce présente un comportement particulier : les individus, lorsqu’ils sont posés au sol avec les ailes repliées verticalement, s’inclinent sur le côté.

Les dessins des ailes sont assez variables (avec des formes foncées sur sols acides et claires sur calcaire, liées à des adaptations écologiques). Cependant, il existe un dimorphisme sexuel : les tâches claires entourant les ocelles des ailes antérieures sont plus grandes chez la femelle, le mâle présente une bande plus claire à l’extérieur des ailes postérieures.

ATTENTION : ne pas confondre avec Pararge aegeria qui lui ressemble de loin (voir cliché ci-dessous nommé à tord sur Google comme Hypparchia semele ! Donc attention aux informations sur la toile…). Ce dernier est aussi très commun et surtout, il n’occupe pas les mêmes habitats (ici habitats  plus « fermés » pourvus d’arbres ou arbustes).

Speckled Wood_2.1

La grande majorité des Hypparchia semele vit près des Poaceae (anciennement Grammineae), plantes nourricières (= PHL : plante hôte de la larve). Selon les espèces, les oeufs sont posés isolément dans l’herbe ou pondus en vol. La chenille peut hiverner et reprendre son activité au printemps. La nymphose a lieu le plus souvent sur le sol, au pied des plantes basses.

Une espèce : Hipparchia semle

  • Hipparchia semela apprécie les biotopes secs et peu végétalisés. Il vole sur des courtes distances et se pose au sol où il devient très mimétique quand il a refermé ses ailes (nettement remarquable sur le cliché ci-dessous).
  • Ces plantes nourricières (PHL) sont des Poaceae, tels que des Festuca div. sp., ou des Aira div. sp..
  • Son habitat consiste à des milieux ouverts, pelouses sèches, landes, dunes et falaises littorales.
  • La chenille se nourrit d’août à mai. Elle passe l’hiver au second stade de son développement, continuant à s’alimenter si les conditions climatiques sont favorables. La chrysalide est abritée dans un “nid” sous la litière. Il y a une seule génération de juillet à septembre.

Réparation et statut :

P8080137Cette espèce est peu commune, et en grand recule dans le nord de la France, où elle se restreint au littoral et est donc pour la Bretagne, potentiellement menacée.

Toutefois pour l’assurer, il faudra établir un atlas des lépidoptères bretons !

Merci à Mickael pour avoir orienté mes recherches en Bretagne. Ce fut une bien belle observation dans un paysage remarquable.

Bonnes observations naturalistes !


Clichés : Gaby AR BRAZ – APN Canon G9 – Ecosystema.fr ©

  • Principal : GLB
  • Dans le texte : GLB sauf celle de Pararge aegeria

Sources :

  • CHINERY M. & LERAUT P., photoguide des Papillons d’Europe, 1998
  • LAFRANCHIS T., Butterflies of Europe- New Field Guide and Key – Identifying Butterflies is easy ! – 2004
  • LAFRANCHIS T., Les Papillons de jour de France, Belgique et Luxembourg et leurs chenilles, 2000
  • LERAUT P., Ecoguides : Les papillons dans leur milieu, 1992
  • TOLMAN T. et LEWINGTON R., Guide des papillons d’Europe et d’Afrique du Nord, 1999
  • web 2.0 :
  • http://fr.wikipedia.org
  • http://www.freewebs.com/meltonwildlife
  • http://www.butterfly-conservation.org

En savoir plus

Le Menez-Hom est le point culminant du Massif des Montagnes Noires, et par là même le point culminant de la Bretagne avec ses 330m. Géographiquement, il est le centre du « Pays du Menez-Hom Atlantique »

Il est situé sur la commune de Plomodiern, à la porte de la presqu’île de Crozon.

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