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Nationalisme québécois

Fête la la fédération - manifestation MLNQ, Québec, 01/07/99
Manifestation pacifique en 1999 à Québec dans le vieux Québec

C’est lors de mon séjour professionnel à Québec ville en 1999, que j’ai assisté lors de la fête de la fédération du 1 juillet, à une manifestation nationaliste (voir le post) et pacifique.

Plus en détail :

Le nationalisme québécois est le résultat de l’évolution du nationalisme bas-canadien puis du nationalisme canadien-français. Durant près d’un siècle, il sous-tend généralement les querelles entre « rouges » et « bleus » qui sont marquantes au xixe siècle. Ayant évolué dans une Amérique anglaise, le nationalisme s’est fait d’un sentiment de différence vis-à-vis un autre peuple et d’attachement aux acquis français.

Reconnaissance de la nation québécoise

Divers événements historiques ont amené de fait à la reconnaissance de la nation québécoise. Dans le Renvoi sur une opposition du Québec à une résolution pour modifier la Constitution1, en 1982, la Cour suprême du Canada en énonce d’ailleurs certains qui ont amené à la reconnaissance implicite du Québec en tant que société distincte.

En 2003 et en 2006, l’Assemblée nationale du Québec ainsi que la Chambre des communes du Canada ont respectivement adopté une résolution reconnaissant la nation que forment les Québécois, quoique sous une formulation et en des circonstances différentes.

Le 21 octobre 2006, lors du Conseil général spécial de l’aile québécoise du Parti libéral du Canada, des militants libéraux fédéraux engagent un débat national en adoptant à plus de 80 % une résolution appelant le gouvernement du Canada à reconnaitre la nation québécoise au sein du Canada. Un mois plus tard, la dite résolution fut reprise au Parlement tout d’abord par le Bloc québécois, puis par le premier ministre du Canada, Stephen Harper.

Le 27 novembre 2006, le premier ministre canadien dépose une motion visant à reconnaître « que les Québécois forment une nation au sein d’un Canada uni ». Elle fut acceptée par 266 voix contre 16 le 27 novembre 200619. Elle vient par ailleurs en réponse à une motion bloquiste rejetée par 233 voix contre 48.

Alors que la portée et le sens du vocable « Québécois » désigne en français toutes personnes résidant au Québec, la version anglaise de la motion adopta ce même terme, mais sous-entendant probablement, selon sa définition anglaise, une distinction entre le sens ethnique (Québécois) et étatique (Quebecker). Cependant, dans le contexte d’une version anglaise, cela crée une ambiguïté dans son interprétation.

« Son utilisation, au sein d’une phrase anglaise, peut très bien signifier qu’on a tout simplement voulu employer la langue commune des Québécois pour nommer la nation québécoise, [dans un sens étatique], plutôt que la langue maternelle d’une des minorités qui se trouvent au Québec. Et si le mot « Québécois » devait pouvoir receler un second sens dans le contexte de la version anglaise, il faudrait, selon les règles d’interprétation, retenir le sens non ambigu qu’il a dans la version française. Comme l’a bien dit M. Harper, [en son titre de premier ministre dont les discours sont subordonnés à la Constitution], il n’appartient pas au Parlement fédéral de définir la nation québécoise mais bien à l’Assemblée nationale. Or, pour cette dernière, sont Québécois toutes les personnes qui résident au Québec et qui se considèrent telles. »

Alors que Stephen Harper rappelle à plusieurs reprises que cette résolution ne constitue pas un « amendement constitutionnel ni un texte juridique », la présentant comme « une déclaration de reconnaissance et un geste de réconciliation », Claude Morin publie une tribune dans Le Devoir dénonçant un calcul politique et une « astuce verbale » sans sens, les conditions pour une réelle reconnaissance n’étant pas réunies selon lui.

À la suite de cette motion, bien qu’un sondage révèle que 70 % des Canadiens (77 % en excluant le Québec) rejettent l’idée selon laquelle les Québécois forment une nation, les députés de la Chambre des communes du Canada sont légalement des représentants de leur circonscription électorale et à ce titre, le partage des votes en chambre représente la volonté de la majorité canadienne. Pour leur part, les Québécois francophones sont majoritairement en accord avec la notion de nation québécoise, avec 71 % d’approbation, soit près de 57 % de la population totale du Québec.

Pendant la campagne électorale de l’élection fédérale canadienne de 2008, le premier ministre Stephen Harper a déclaré, à Chicoutimi (Saguenay–Lac-Saint-Jean, Québec), qu’il était normal d’être nationaliste lorsque l’on fait partie d’une nation. Il a aussi précisé que les Canadiens anglais devaient respecter ce fait historique et a aussi tenu à rappeler qu’il évoquait la nation québécoise dans ses discours, tant au Québec qu’ailleurs au Canada.


Source : fr.wikipedia.org (2015)


Clichés : Gaby AR BRAZ – Velvia 50 iso – Ecosystema.fr ©

CC BY-NC-ND

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