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Les Chitons : Leptochiton sp. (Polyplacophora)

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C’est à l’occasion d’une sortie littoral, le 30 septembre 2007, avec Nathalie de la SEPNB (Maison du littoral BP 26 CEDEX 171, 29910 TREGUNC) et dans le cadre de l’école de la nature (http://bretagnevivante.asso.free.fr/EcoleNature.html), que nous avons observé cet animal sous un caillou.


Il s’agit de deux Leptochiton sp. (Polyplacophora)


Généralités

Les Chitons représentent 860 espèces de la classe des Polyplacophores. Ils rampent lentement grâce à leur pied musculeux. Les espèces les plus répandues se trouvent dans la zone intertidale*, sur ou dans les rochers, mais certaines espèces ont été trouvées à 4000 m de profondeur. Les plaques séparées sont parfois appelées « coquilles papillons ».

* L’estran est la partie du littoral située entre les niveaux connus des plus hautes et des plus basses mers. On utilise aussi pour le désigner le terme « zone de marnage » ou l’anglicisme « zone intertidale » (de l’anglais tidal signifiant « relatif à la marée ») ; en termes administratifs et juridiques, on emploie aussi l’expression « zone de balancement des marées ».

L’estran est donc (au moins en partie) recouvert lors des pleines mers et découvert lors des basses mers. La durée d’exondation (important pour l’installation des organismes qui y sont inféodés) des différentes parties de l’estran dépend de leurs emplacements par rapport au niveau moyen de la mer et du nombre (deux sur les côtes atlantiques de la France mais une dans certaines régions du globe) des marées par jour.


Structure

La coquille dorsale qui protège les chitons est constituée d’aragonite, multicolore, décorée de motifs, lisse ou sculptée. La coquille est divisée en huit plaques articulées (également appelées valves) enveloppées dans la ceinture musculaire qui entoure le corps du chiton. Cette disposition permet aux chitons de se rouler en boule en cas de danger et de s’accrocher sur des surfaces irrégulières. La ceinture musculaire et souvent ornée de spicules, de brins, de touffes de « poils » ou de dessins en écailles de serpents. La plus grande partie du corps est un pied similaire à celui des escargots, mais ni tête ni autre partie molle au-delà de la ceinture musculaire ne sont visibles depuis le dos de l’animal. Entre le corps et la ceinture, il y a la cavité palléale, connectée à l’extérieur par des canaux aquifères. Le canal latéral est le canal aquifère entrant. Celui qui est attaché à l’anus est le canal aquifère sortant. Les branchies pendent dans la cavité palléale, rarement près de l’anus. La tête possède une bouche dans laquelle se trouve une sorte de langue appelée radula, qui possède de nombreuses rangées de 17 dents chacune. Les dents sont enduites de magnétite, un minéral ferreux qui renforce les dents. La radula a pour rôle de racler des algues microscopiques posées sur le substrat.

Le nom des Chitons vient du grec chitōn, qui signifie « tunique ». Il est également à l’origine du mot chitine. Le terme de Polyplacophores vient des mots grecs poly– (plusieurs), plako– (plaques), and –phoros (transport).

Les Chitons furent étudiés pour la première fois par Linné en 1758. Depuis sa description des quatre premières espèces, les Chitons ont été classés diversement. Ils ont été appelés les Cyclobranches (« bras arrondi ») au début du XIXe siècle puis groupés alors avec les Aplacophores dans le sous-phylum des Amphineures en 1876. La classe des Polyplacophores a été introduite par J. E. Gray en 1821.


Mode de vie

Les Chitons mangent des Algues, des Bryozoaires, des Diatomées et parfois des Bactéries en raclant le substrat rocheux à l’aide de leur radula bien développée.

Certaines espèces ont une ceinture élargie à l’avant et se fixent sur d’autres animaux. Certains chitons ont un comportement casanier, retournant au même endroit le jour et se déplaçant pour se nourrir la nuit.

Leurs prédateurs sont les mouettes, les étoiles de mer, les crabes et les anémones de mer.


Détermination des individus photographiés…

Aidez moi SVP ! (mettez vos commentaires).

Toutefois, on peut dire qu’il existe plusieurs espèces de chitons sur les côtes françaises. Les différencier est souvent affaire de spécialistes. Il faut parfois aller jusqu’à retirer des plaques pour examiner en détail l’animal et identifier l’espèce avec certitude. Ces animaux présentent tous la même forme ovale, et la couleur ne peut pas être prise en compte comme critère d’identification. La taille du chiton peut parfois permettre d’écarter telle ou telle espèce. Le bord du manteau sécrète par ailleurs des spicules calcaires, et porte parfois des petites touffes de soies épineuses. Ces différents critères peuvent aider à la détermination du genre, voire de l’espèce.


Citons :

Lepidochitona cinerea (Chiton cendré ou chiton gris), l’espèce la plus commune sur les côtes françaises. De couleur plus terne (gris à brun cendre), cette espèce est également plus petite (1 à 2 cm en général).

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Cliché 2 (GLB) : Lepidochitona cf. cinerea (à confirmer)


A ne pas confondre…

Le chiton est aussi un vêtement de la Grèce antique. C’est une tunique portée par les hommes comme par les femmes. D’abord confectionné en laine dans les périodes les plus anciennes, il est ensuite fabriqué en lin et gagne alors en ampleur pour se porter avec une ceinture à la taille.

Chez les hommes, il peut couvrir la jambe jusqu’à mi-cuisse ou descendre jusqu’au pied. Il peut être orné de dessins géométriques pour les jours de fête. Il se peut se porter avec un pallium (sorte de manteau).

Chez les femmes, il se porte long. On parle parfois de chiton ionique. Avec l’apparition du lin, il remplace progressivement le péplos dont il se différencie car il ne retombe pas en plis sur la poitrine et se porte bouffant à la taille grâce à une ceinture.

 


Sources :

Clichés : Gaby AR BRAZ – APN Canon G9 – Ecosystema.fr ©

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