Visitez le site http://www.afd-lv.org/~fdp_bio/index.htm
et apprenez la science botanique ! Merci à nos voisins Belges.
La présente photo faite aujourd’hui est surtout l’occasion de vous parler d’un site fort intéressant.
Il s’agit d’un cours bien documenté de botanique par l’université de Louvain en Belgique (laquelle préparait un DEC fort intéressant avant la mise en place de la LMD.
- Le lien est : http://www.afd-lv.org/~fdp_bio/index.htm
Je prendrais l’exemple suivant, en vous invitant à vous plonger dans ce cours (partiellement celui indiqué en gras sur le Polytric commun.
- A. L’appareil végétatif des Bryophytes
- A.1. Organographie
- A.2. Caractères cytologiques
- A.3. Caractères histologiques et anatomiques
- A.4. Multiplication végétative
- B. Le cycle de développement des BryophytesB.1. Mousses (exemple : le polytric commun)B.2. Hépatiques (exemple : le Marchantia polymorpha)
- B.3. Traits essentiels du cycle de développement des Bryophytes
- C. La diversité au sein des bryophytes
- C.1. Hépatophytes
- C.2. Anthocérophytes
- C.3. Bryophytes
- D. L’évolution au sein des bryophytes
- E. Les caractères des différents groupes de bryophytes
http://www.afd.be
Le cycle de développement des Bryophytes
Le cycle de développement des Bryophytes : Mousses (exemple : le polytric commun) sur http://www.afd-lv.org/~fdp_bio/content.php?page=bryo_mousses&skin=modi
Le cycle de développement des Bryophytes
Le cycle de développement des Bryophytes est digénétique haplodiplophasique avec dominance du gamétophyte. Nous examinerons successivement le cas des mousses et celui des hépatiques, bien qu’il n’y ait pas de différences majeures dans le déroulement des cycles de développement de ces deux types de plantes.
Les mousses (exemple du Polytric commun)
- Le gamétophyte et la reproduction sexuée
- Le sporophyte et la reproduction agame
- Cycle de développement complet du Polytric
Le gamétophyte et la reproduction sexuée
Le gamétophyte est issu de la méiospore haploïde. Celle-ci germe lorsque les conditions d’environnement sont favorables en produisant un réseau de filaments qui se ramifient abondamment et se différencient en deux types cellulaires distincts :
(1) un protonéma chlorophyllien à la surface du substrat qui évoque une algue verte dont les cloisons transversales seraient obliques et
(2) des rhizoïdes, avec peu ou pas de chloroplastes, qui s’enfoncent dans le substrat.
De place en place, le protonéma chlorophyllien produit, par recloisonnements, un bourgeon qui donnera naissance à un axe feuillé de 10 à 15 cm de haut, fixé au substrat par de nombreux rhizoïdes formant parfois un manchon feutré dense.
L’anatomie de la tige feuillée est simple (Figure 12.1). En coupe transversale on observe un épiderme sans stomates, un manchon cortical de cellules parenchymateuses plus ou moins allongées selon le grand axe et représentant un faisceau conducteur élémentaire. Celui-ci assure une certaine circulation de l’eau mais a surtout un rôle de soutien car l’essentiel de l’irrigation de la tige feuillée se réalise par un processus de capillarité, possible grâce à l’étroit agencement des phyllidies sur l’axe.
Les phyllidies sont finement dentées et portent à leur surface, du sommet à la base, des lamelles uniassisiales dressées de 5 à 10 cellules de haut. Le cordon conducteur des phyllidies est normalement composé d’hydroïdes et de leptoïdes.
Figure 1 – Anatomie de la tige feuillée chez le Polytric commun
Pour des raisons qui restent à définir, une collerette de phyllidies parfois vivement colorées se forme au sommet des caulidies et, en son centre, apparaissent les gamétanges mâles ou anthéridies et les gamétanges femelles ou archégones, soit sur un même pied (bisexué), soit sur des pieds différents (unisexués). Les gamétanges sont généralement séparés les uns des autres par des organes effilés stériles, les paraphyses (Photo 2), qui jouent un rôle protecteur contre la dessiccation en favorisant la rétention d’eau par capillarité.
Brièvement pédicellée, est plus ou moins fusiforme et limitée par une paroi formée d’une seule assise cellulaire. Elle renferme un massif de cellules qui se transforment chacune en un anthérozoïde (gamète mâle) filiforme et plus ou moins spiralé, muni de deux flagelles. A maturité, l’anthéridie s’ouvre au sommet par gélification permettant la libération des anthérozoïdes qui, grâce à leurs flagelles, se déplacent dans le film d’eau qui recouvre les pieds de mousse.
Photo 2 – Anthéridies entourées de paraphyses à l’extrémité d’une caulidie
Figure 2 – Cycle de développement du polytric commun. Structure des gamétanges mâles : les anthéridies
L’archéenne (Figure 3), limité lui aussi par une paroi uniassisiale, revêt la forme d’une bouteille à col allongé dont la partie centrale, le canalicule, est obturée par une file de cellules dites « de canal ». A maturité, celles-ci dégénèrent en formant un mucilage qui gonfle en présence d’eau, provoquant l’ouverture du col et libérant l’accès pour les gamètes mâles. Au fond de l’archégone, se différencie une cellule volumineuse : le gamète femelle ou oosphère.
Figure 3 – Cycle de développement du Polytric commun. Structure des gamétanges femelles : les archégones
La fécondation se réalise lorsque les tiges feuillées sont imbibées d’eau dans laquelle se meuvent les anthérozoïdes. Ceux-ci, attirés par le mucilage du col, atteignent l’oosphère par le canal de l’archégone.
Le sporophyte et la reproduction agame
L’œuf fécondé se cloisonne en un massif cylindrique. Vers le bas, il forme un « pied » qui s’enfonce dans le sommet de la caulidie et s’y fixe fermement. Vers le haut, il s’allonge en une sorte de hampe filiforme qui deviendra la soie (Figure 4). Sous l’effet de cette élongation, l’extrémité déchire le sommet et le col de l’archégone qui, continuant leur croissance, forment une sorte de coiffe protégeant le sporange en formation. En effet, l’extrémité distale de la soie se renfle et s’organise pour devenir un sporange (= capsule ou sporogone). A maturité, le sporange, dont la croissance s’est faite aux dépens du parenchyme lacuneux, est devenu un « sac » traversé par la columelle persistante.
La coiffe tombe, un opercule apical se détache au niveau d’une fente annulaire de déhiscence et le sporange s’ouvre en découpant une dernière paroi protectrice en une couronne de dents, le péristome (parfois accompagné d’un épiphragme e.a. chez le Polytric), qui peuvent se rabattre ou se redresser selon l’état hygrométrique de l’air ; souvent la soie s’infléchit et les spores sont libérées et disséminées.
Figure 4 – Cycle de développement du Polytric commun. Germination des spores en protonéma, cycle et structure du sporophyte
Photo 3 – Sporophytes du polytric avec et sans coiffes
En coupe transversale, un sporange jeune (Figure 5) présente successivement, de l’extérieur vers l’intérieur :
• une assise externe qui constitue un épiderme percé de stomates plus ou moins rudimentaires,
• un parenchyme lacuneux, chlorophyllien même en profondeur, interrompu par des lacunes en files axiales,
• un tissu dense qui forme un manchon d’archéspores,
• un cylindre axial massif, gorgé d’eau, qui constitue la columelle.
Figure 5 – Structure du sporange du Polytric commun
La sporogenèse se déroule selon …
Pour voir la suite sur le cycle de développement complet du Polytric : voir le site ! et bon courage ^^
Source : http://www.afd-lv.org/~fdp_bio/index.htm
Clichés : Gaby AR BRAZ – APN Canon G9 – Ecosystema.fr ©
Formation en biologie végétale
Contexte et objectifs (2008)
Les Facultés des Sciences (SC) et des Bioingénieurs (AGRO) de l’Université catholique de Louvain (UCL) partagent des enseignements communs, essentiellement ceux qui concernent les matières de base de différentes disciplines comme la biologie végétale. Ces matières sont généralement scindées en plusieurs cours dispensés à des périodes différentes et/ou par des titulaires aux approches contrastées – sans présenter de support pédagogique commun.
Par conséquent, il est parfois difficile d’établir les liens appropriés et efficients entre ces cours. Par ailleurs, en raison de la maîtrise des dimensions spatiale et temporelle qu’elle requière tout particulièrement, la compréhension de certains sujets telles la croissance des plantes et la morphogenèse, bénéficie très fortement du recours à un support visuel performant.
C’est dans ce contexte qu’il a été envisagé de réaliser différents modules de formation basés sur un support pédagogique de qualité, répartis sur deux facultés, couvrant une période aussi vaste que possible du cursus des étudiants et intégrant une iconographie importante (diapositives, infographies et animations). L’objectif est de faciliter l’assimilation de la biologie végétale par les futurs maîtres et bioingénieurs.
Ce socle commun de formation intégrée devrait également permettre à l’étudiant de se replonger dans une matière considérée comme connue pour éventuellement approfondir ses connaissances (utilisation récurrente d’un outil pédagogique) ou – inversement – d’anticiper sur l’apprentissage. A tout moment, il pourra aussi positionner la matière actuelle dans un cadre plus large.
CC BY-NC-ND