

Introduction
Vous recherchez le matériel le plus performant pour filtrer l’eau pendant vos bivouacs naturalistes ? voir au quotidien ? Voici un comparatif des deux (et de trois en 2025) solutions raisonnées, que j’ai préféré utiliser.
À savoir, la gourde filtrante « Katadyne » (le modèle Befree) et le filtre « Sawyer » (le modèle Mini) et enfin le modèle Öko Europe (en 2025 ayant motivé la réécriture du présent texte ; sachant que j’utilise aussi cette dernière, pour l’eau potable du robinet).
Les deux systèmes « Katadyne » et « Sawyer » fonctionnent avec la même technique : des fibres creuses qui filtrent à 0,1 micron, arrêtant ainsi les bactéries, les protozoaires et les sédiments.
Ainsi, un second procédé de filtration pour la gourde Öko (j’y reviendrai en fin de document).
Toutefois, l’utilisation est bien différente et sera déterminante dans le choix d’achat. Découvrez ici les caractéristiques, les avantages et les inconvénients de ces deux systèmes de filtration.
Bien que cet article, ne se veuille pas scientifique, l’auteur à consulter des documents scientifiques provenant de la « plateforme » HAL qui est une archive ouverte multidisciplinaire permettant de partager en libre accès les résultats de recherche, publiés (ou non !) ; ainsi que mes ressources personnelles (dont de cours professés d’eco-toxicologie à l’université de Corte et de Lille).
Pourquoi l’eau peut-elle être polluée ?
D’origine naturelle ou en lien avec l’activité humaine, la pollution de l’eau est d’ordre :
- microbiologique (bactérienne, parasitaire ou virale)
- Ou chimique.
Les pollutions microbiologiques
Les microorganismes susceptibles de polluer les sources d’eaux proviennent en majorité des excréments humains ou animaux pouvant contenir des agents pathogènes pour l’homme. Ces agents pathogènes peuvent être responsables de l’apparition de gastro-entérites aiguës parmi les consommateurs. C’est le cas, par exemple, de Cryptosporidium qui parasite les intestins de l’homme (ainsi que du veau et de nombreux mammifères.) com. pers.).
Notons, aussi, que les parasites excrétés se retrouvent alors dans les sources d’eau et peuvent, en l’absence de filtration efficace, se retrouver dans notre eau de consommation. Contrairement aux bactéries, les parasites résistent à certains types de désinfectants utilisés dans le traitement de l’eau potable, notamment le chlore. Des agents bactériens tels que Campylobacter, Salmonella ou des agents viraux tels que norovirus ou rotavirus peuvent également contaminer l’eau (même celle du robinet à la suite d’une contamination de la ressource en eau ou d’un retour d’eau usée).
D’autres agents pathogènes d’origine entérique entrainant des symptômes autres que la gastro-entérite aigue peuvent être à l’origine d’une pollution de l’eau et transmis par celle-ci : les virus de l’hépatite A ou E, ou encore Helicobacter pylori responsable de l’ulcère et du cancer de l’estomac.


Les pollutions chimiques
La pollution de l’eau peut par ailleurs être due à des polluants chimiques. Ceux-ci, susceptibles d’avoir un effet néfaste sur la santé du consommateur d’eau, peuvent :
- provenir d’activités humaines : industrie, agriculture ;
- être présents naturellement dans les sous-sols : arsenic, sélénium, antimoine, etc. ;
- être produits lors du traitement d’eau potable ou de son transport : sous-produits de désinfection, plomb, etc.
L’arsenic peut avoir différentes origines. La majorité des concentrations excessives retrouvées (même celle au robinet du consommateur) sont attribuables à la géologie (ressources souterraines dans les massifs volcaniques par exemple), mais certaines industries ou activités agricoles peuvent contribuer à la pollution environnementale.
À partir des années 1950, le développement des industries et l’intensification de l’agriculture s’accompagnèrent d’une utilisation massive de produits chimiques, causant une pollution croissante de l’environnement. La pollution industrielle (métaux « lourds », solvants, produits dérivés du pétrole, etc.) a été considérablement réduite par l’action des Agences de l’eau, créées en 1964. En revanche, la pollution des eaux et des sols par les nitrates et les pesticides reste toujours d’actualité.
La présence de résidus de médicaments dans les eaux de surface est de plus en plus évoquée. Les résidus de médicaments proviennent essentiellement des rejets des eaux résiduelles urbaines, des établissements de soins et des élevages intensifs.
Enfin, il y a les « Polluants éternels !
Focus sur les « PFAS » !
En effet, les substances perfluoroalkylées et polyfluoroalkylées (SPFA), plus couramment désignées sous l’acronyme de « PFAS » (de l’anglais per- and polyfluoroalkyl substances), également appelées polluants éternels par leur persistance dans l’environnement, autrefois aussi dénommées composés perfluorés, sont des composés organofluorés synthétiques comportant un ou plusieurs groupes fonctionnels alkyle per- ou polyfluorés. Elles contiennent au moins un groupement perfluoroalkyle.
Certaines PFAS (acide perfluorooctanesulfonique (PFOS), acide perfluorooctanoïque (PFOA) et Acide perfluorononanoïque (PFNA) notamment) attirent l’attention des chercheurs, des autorités de réglementation et d’Organisations non gouvernementales environnementales en raison de leur toxicité et de leur écotoxicité, de leur caractère de polluant très persistant, et d’une présence déjà généralisée dans l’eau, l’air, le sol, les pluies et les écosystèmes (faune en particulier) et dans le sang de la population générale humaine et de la faune. Ils sont retrouvés dans les organismes vivants sur toute la planète. Les scientifiques et diverses administrations appellent à rapidement « réglementer, surveiller et encadrer » les PFAS.

Des PFAS attirent l’attention des écotoxicologues pour la double raison de leur persistance dans l’environnement et de leur toxicité, et parce qu’elles sont maintenant retrouvées dans le sang et certains organes de la population générale ; dans le corps des animaux sauvages et domestiques, partout sur la terre (pour certains en quantité jugée excessive), y compris dans les eaux gelées des pôles et dans l’air des plus hautes montagnes. Les eaux souterraines et autres eaux potables en contiennent aussi.
En France, des études précurseurs, à partir de 2017, ont révélé que les PFAS se bioamplifient dans les milieux aquatiques dont l’accumulation dans les sédiments et eau souterraine à l’aval de sources émettrices, établissant un lien direct entre la contamination des organismes et la chaîne trophique. Une étude scientifique a montré que les PFAS sont présents de manière généralisée chez les moules zébrées et la chevaine, espèces sentinelles permettant de détecter la présence de ces polluants dans l’environnement.
En 2023, la pollution aux PFAS serait largement sous-estimée selon l’ONG Générations futures. Des eaux de surface sont polluées. En septembre 2024, la cellule investigation de Radio France et le réseau France Bleu révèlent que 43 % des 89 échantillons d’eau du robinet prélevés à travers la France entre le 8 avril et le 5 juin 2024 contiennent un ou des PFAS, dans des quantités plus ou moins élevées. Cinq échantillons en contiennent à des niveaux préoccupants auxquels s’ajoutent trois échantillons qui dépassent la limite française.
Le TFA, un polluant discret, mais tenace
Parmi les PFAS, il en est un qui suscite de plus en plus d’attention : le TFA (acide trifluoroacétique). Issu de diverses réactions chimiques, le TFA se retrouve dans les nappes phréatiques et, par ricochet, dans l’eau du robinet. Sa structure chimique rend son élimination particulièrement complexe. Très soluble et extrêmement stable, il résiste à la plupart des traitements habituels.
Cela est inquiétant ! pour en savoir plus : https://fr.wikipedia.org/wiki/Substances_per-_et_polyfluoroalkyl%C3%A9es#cite_note-8

Se protéger efficacement : quels systèmes de filtration choisir ?
Il existe différentes approches pour améliorer la qualité de son eau (et donc aussi du robinet) et limiter son exposition aux polluants microbiologiqies. Parmi celles-ci, la micro-filtration avec une membrane (fibre creuse) (Décathlon, non traité dans cet article), les filtres à eau à charbon actif (non traités dans cet article, pour les marques testées) et enfin les filtres céramiques de Katadyn et Sawyer.
Les systèmes dotés d’une cartouche céramique sous forme de bloc, dont la finesse de filtration est idéalement inférieure à 1 micron, réduisent un plus grand nombre de polluants ; leur action demeure toutefois incomplète, car ils ne retiennent pas les pollutions chimiques, et les virus (voir ci-après).
Ma première expérience des gourdes filtrantes compactes
Pour éliminer virus, bactéries et couramment Giardia intestinalis (une espèce de protozoaires flagellés responsable d’une parasitose intestinale, la « giardiase » chez l’homme 🤮) un traitement avec un produit comme le MICROPUR FORTE est nécessaire (sous diverses formes : cachet soluble, poudre ou liquide) et se trouvant en pharmacie, Décathlon et autres. Mais, cela ne suffit pas !
Pour filtrer l’eau turbide (eau non claire) composée de sédiments (argiles, limons et sable : ALS de granulométries variables) et éliminer les microorganismes comme les bactéries, certains protozoaires (selon le cahier des charges, mais à vérifier) un système de filtration est indispensable.
Attention ⚠️ bien qu’ayant voyagé dans de nombreux pays, Icite, il est question de l’ouest des plaines d’Europe. De même, ne seront pas abordés le sujet de « génie des procédés » de filtration de l’eau. En d’autres termes, il n’est pas assuré que votre eau sera exempte de traces de nitrate, de pesticides, aussi de certains protozoaires et les virus ? N’en parlons pas ! (du moins jusqu’à l’arrivée d’Öko).
Mais, je vous assure qu’une filtration par filtre (en microfibre) et purification vous assurera une eau potable. Mais, si vous avez l’occasion de récolter de l’eau, en sortie de station d’épuration : privilégiez là ! La chose est dite et je le justifierai davantage.
Focus sur la gourde filtrante « Katadyn » Befree
Le filtre à eau « Katadyn » Befree est un des filtres les plus fiable (voir le plus fiable du marché avec aussi le « SAWYER ») et pour l’itinérance du naturaliste, léger, compact ; il est utilisé dans de nombreux domaines : parfois association humanitaire et expéditions (en secours), mais surtout pour la vie en plein air à savoir bien sûr en Bivouacs naturalistes (mon usage).
La cache de protection préserve la valve de la saleté et des impuretés. Nettoyage très facile en secouant ou en rinçant simplement dans la nature, ou à la maison (ne nécessite aucun accessoire, contrairement au Sawyer).
C’est une durable, « compactable » souple, et relativement résistante, gourde sans BPA (bisphénol A) ni PVC.
Le Filtre à eau Katadyn Befree fonctionne comme une « pompe ». La poche de 1(3) litre(s) amène l’eau dans le corps du filtre ou elle est assainie par la membrane à fibres creuses de 0,1 micron (Indice de porosité : filtre à fibres creuses : cartouche EZ-Clean MembraneTM 0.1 micron (0,0001 mm). L’embout est protégé par un bouchon plastique afin qu’il ne soit pas contaminé.
Le filtre à eau Katadyn Befree filtre 2 litres d’eau à la minute. Sa capacité totale (en fonction de la « qualité sédimentaire » de l’eau traitée) ou durée de vie est de 1 000 litres ; à ce terme, je dois changer le filtre. De mon expérience et en raison de la présence régulière de sédiments fins, dans mes eaux de prélèvement (ruisseau en massif armoricain et bassin sédimentaire parisien) le débit à nettement baissé avec l’usage.
Aucun kit d’entretien n’est nécessaire (exemple : graisse silicone pour les joints, grattoir pour nettoyer les filtre type céramique et outil de mesure permettant de savoir quand il faut changer le filtre…). En effet, la cartouche Propriétaire se nettoie facilement en la secouant ou en la rinçant dans l’eau. Par conséquent, je le rappelle : pas besoin d’accessoires ou de rétro lavage comme chez l’excellente Sawyer (filtre de référence, que j’ai utilisé dans un primo accès, avant de pencher pour « Katadyn ».
Sur le marché, il existe de nombreux systèmes équivalents. J’ai sélectionné, jusqu’à 2019, le Filtre à eau « Katadyn » Befree pour plusieurs raisons :
- Ancien pompier militaire et urgentistes humanitaires, je me devais de proposer un matériel irréprochable pour la pratique du bivouac dans les plaines de l’ouest de l’Europe ;
- Le Filtre à eau Katadyn Befree est fiable, efficace et relativement solide (filtre parfait, mais le sac potentiellement fragile après usage fréquent ; par sa souplesse et des contraintes exercées pour filtrer l’eau) ;
- Le Filtre à eau Katadyn Befree est léger et compact une fois son sac enroulé.
- Également… son faible coût (par exemple, au Purificateur d’eau « Filtre pocket tactical » de Katadyn à près de 390 € au moment de l’édition de ce post – 7/02/2025).
Son prix (pour un budget serré) est largement justifié pour son rapport qualité/prix : il vaut mieux investir dans un filtre efficace. C’est quand on en a besoin que le filtre doit fonctionner. D’autres filtres moins chers fonctionnent probablement bien, mais les matériaux utilisés sont plus fragiles et notre besoin en eau « propre » est primordial : donc aucune concession !
Toutefois — soyons pragmatiques — en plaine, privilégiez l’eau de robinet (demandez à un bistrot de vous servir de l’eau contre un café, allez dans le cimetière du village, etc.).
La gourde Öko une révélation et des usages insoupçonnés
2019 une révélation
Mais ce post datait avant 2014, avant qu’à NewYork, je fasse la connaissance d’un autre type de filtration : exit « Katadyn » et Sawyer ?
En effet, et c’est mon choix depuis 2019 (achat aux USA), j’utilise une gourde « ÖkoH2O », que je viens de renouveler en 2025, auprès « d’Öko Europe ».
Effectivement, j’ai eu connaissance de son processus de filtration et comme en master (Corte et Lille) j’avais de bonnes bases en écotoxicologie et en génie des procédés, en agronomie comme ingénieur agronome (fin 1990 et début 2000 et les notions de bio accumulations, de PFAS, etc.), les caractéristiques du produit ont attiré mon intérêt.
Un petit historique de Öko Europe :
- 2021 : Il a été décidé de tout axer sur la marque ÖKO, et ils sont devenus le distributeur exclusif en Europe.
- 2023 : ÖKO EUROPE a décidé de diversifier son développement sur des ambassadeurs / influenceurs de renom et reconnus dans leurs domaines respectifs. Naturopathie, santé, randonnée & trekking, voyages, sport et vie au quotidien.
- 2024 : ÖKO est désormais devenue une marque de renom et reconnue par plus de 70 000 utilisateurs et plus de 150 000 gourdes et filtres écoulés. Le programme de parrainage/réduction très généreux permet à tous les utilisateurs qui la partagent d’obtenir des réductions importantes sur leur future commande de filtres et autres produits ÖKO. »
Ainsi, je cite, « simplement en la faisant connaître dans leur entourage proche. Car essayer, c’est l’adopter ». J’ai donc eue le nez creux en 2019 !
Et, maintenant, en 2025 ?
Eh bien, surtout, j’utilise la gourde Öko pour mon usage quotidien : une 1 litre à la maison et une 500 mL en bivouac naturaliste, toujours en plaines occidentales, soumises à de nombreux polluants chimiques (Pesticides, Nitrates, etc.) et de (faible) charge virale, dans des rivières à truites.
Pour l’itinérance, j’ai argué Katadyn et Sauwer. En revanche, les contraintes des régions, des plaines agricoles, sont différentes de la montagne — dont ont émergé de nombreux influenceurs internet Web 2.0.
Katadyn Befree, Sawyer Mini et Öko : quel système de filtration choisir pour les plaines ?
Vous recherchez le matériel le plus performant pour filtrer l’eau pendant vos randonnées ? Voici un comparatif des trois solutions que j’ai utilisées :
- la gourde filtrante Katadyne Befree,
- le filtre Sawyer,
- et la gourde filtrante Öko.
Les deux premiers systèmes fonctionnent avec la même technique mécanique : des fibres creuses qui filtrent à 0,1 micron, arrêtant ainsi les bactéries, les protozoaires et les sédiments. Öko quant à elle assure une double filtration : la filtration mécanique comme les deux précédentes (avec une porosité de 1,2-1,4 micron) et surtout une filtration « Nano-technologique »
Par conséquent, la façon d’utiliser les deux premières est bien différente et sera déterminante dans votre choix d’achat, et la gourde Öko, avec ses contraintes, assure une qualité de l’eau bien supérieure.
Découvrons ici les caractéristiques, les avantages et les inconvénients de ces trois systèmes de filtration que j’ai testé durant plusieurs années.
Caractéristiques principales des trois gourdes testées




Je ferai la mise au point sur ces 3 marques que j’utilise :
Marque | Katadyn | Sawyer | Öko |
---|---|---|---|
Modèle testé | Befree | Mini | (Unique) |
Aventages | dispositif « 2 en 1 » regroupant une gourde souple et un filtre à eau. Selon le format choisi (1 litre dans mon cas, mais aussi 0,6 litre ou 3 litres). | S’il n’y avait qu’une chose à retenir du filtre à eau Sawyer Mini, ce serait sans aucun doute sa grande polyvalence. Vous pouvez en effet l’utiliser avec la poche à eau souple ou la paille fournies lors de son achat, mais également avec une bouteille d’eau, un CamelBak ou simplement par gravité ! Plutôt qu’une solution « tout compris » comme la Befree, il s’agit donc ici d’un filtre à combiner avec différents types de matériel permettant de consommer ou de stocker l’eau | Facilité d’usage : simple et pratique. Une meilleure filtration des polluants. |
Poids | 73 g (version 1 L) | 66 g | 172 g (version 1 L) |
Utilisation | Remplissez d’abord votre gourde d’eau impropre (ruisseau en montagne, fontaines d’eau non potable, etc.). Appuyez ensuite dessus afin de la faire remonter par le filtre, et buvez directement au goulot. Attention, une fois qu’elle a été utilisée avec de l’eau non potable, il faut impérativement continuer de l’utiliser avec son filtre même si on la remplit d’eau propre à la consommation, afin de ne pas contaminer cette dernière. | Pour l’utiliser, rien de plus simple ! Remplissez d’abord votre gourde d’eau impropre (ruisseau en montagne, fontaines d’eau non potable, etc.). Appuyez ensuite dessus afin de la faire remonter par le filtre, et buvez directement au goulot. Attention, une fois qu’elle a été utilisée avec de l’eau non potable, il faut impérativement continuer de l’utiliser avec son filtre même si on la remplit d’eau propre à la consommation, afin de ne pas contaminer cette dernière. | |
Capacité de filtration (autonomie) | Sa capacité de filtration est de 1000 litres. Pour illustrer plus concrètement ce que cela représente, si vous utilisez 3 litres par jour sur une utilisation moyenne d’un mois par an, la gourde filtrante aura une durée de vie de 12 ans (brefs je ne l’utilise que pour mes bivouacs naturaliste). | Avec 378 000 litres, il bénéficie d’une durée de vie quasi infinie. | Avec 400 litres, il nécessite le remplacement du filtre amovible. |
Forme factor | Ultra compacte, idéal pour la transporter facilement dans une poche du sac ou des vêtements. | Très compact, il est accompagné de sa gourde souple, il tient facilement et en toute discrétion dans une poche de sac ou de vêtement. | Gourde semi-rigide, assurant une réelle solidité, mais un encombrement proportionnel à son volume. |
Prix cartouche | 38 € | Sans commentaire | 30 € |
Débit de filtrage | 2 L / mn (à l’achat), mas plutôt 1 L / mn lorsque le filtre est en demie vie (approx.) | 1 L / mn lorsque le filtre est propre | 2 L / mm |
Entretien | Pour nettoyer le filtre, il suffit de mettre de l’eau claire dans votre gourde, de la secouer énergiquement puis de la vider. Mais je vous déconseille de la remplir d’eau trop riche en sédiment, au risque de boucher le filtre. | Son nettoyage se fait par rétroaction à l’aide d’une seringue fournie lors de l’achat. Après avoir fixée celle-ci sur l’embout supérieur du filtre, on y injecte sous pression de l’eau dans le sens inverse de la filtration. Cela permet d’évacuer efficacement toutes les sédiments qui y étaient retenues. | Vous pouvez également plonger le filtre amovible sans la gourde (que vous nettoierez alors à part) dans un bac d’eau et le remuer pour l’y nettoyer. |
Prix (sans réduction) | 43 € | 40 € | 70 € |
Calibrage des pores | 0,1 micron | 0,1 micron | 1,2-1,4 micron |
Les bénéfices et inconvénients
La gourde filtrante Katadyn Befree
Bénéfices
- Utilisation facile et immédiate : il vous suffit de remplir la gourde et de boire directement au goulot.
- Débit de filtrage important : vous profitez rapidement d’une eau potable (i.e. propre à la consommation selon la règlementation européenne).
- Goulot large : son goulot de 42 mm de diamètre vous permet de remplir rapidement et simplement votre gourde.
- Nettoyage relativement aisé : pas besoin de matériel spécifique pour nettoyer votre filtre.
Inconvénients
- Aucune adaptabilité : le filtre et la gourde sont indissociables. Si cette dernière fuit, vous n’avez plus aucun système de filtration d’eau à disposition.
- Manque de rigidité : très souple, la gourde ne tient pas toute seule en position verticale même remplie.
- Ne filtre pas les virus et certains contaminants (métaux, traces, médicaments, pesticides, etc.).
- Le filtre a une durée de vie de 1000 L selon le constructeur, point négatif, aucun témoin d’usure, difficile, donc de savoir où on en est…
- Perte de débit assez rapidement, en fonction de l’impureté en sédiments de l’eau à traiter (cas des ruisseaux en plaines françaises.
Le filtre Sawyer et ses options
Avantages
- Hyper adaptabilité : vous pouvez l’utiliser dans de nombreuses situations
- Durée de vie quasi infinie : vous n’êtes pas près de venir à bout de son incroyable capacité de filtration de 378 000 litres !
- Son mode de nettoyage, autorise une tolérance, quant au degré d’impureté en sédiments de l’eau à traiter, et donc l’assurance d’un bon débit.
Inconvénients
- Nettoyage contraignant : vous devez utiliser la seringue de nettoyage pour évacuer les impuretés du filtre et pouvoir le réutiliser.
- Débit de filtrage lent : bien que souvent annoncé à 1,7 litre par minute, le débit de filtrage réel est plutôt d’environ 1 litre par minute d’après mon utilisation personnelle.
- Ne filtre pas les virus et certains contaminants (métaux, traces, médicaments, pesticides, etc.)
La gourde filtrante Öko


Avantages
- Utilisation très facile et immédiate : il vous suffit de remplir la gourde et de boire directement à la pipette.
- Rigidité : tout en assurant la fonction de pression, la gourde tient toute seule en position verticale.
- Débit de filtrage supérieur à la concurrence : vous profitez rapidement d’une eau plus que potable : saine à la consommation !
- Goulot large : son goulot supérieur à la concurrence vous permet de remplir rapidement et simplement votre gourde.
- Nettoyage très aisé : pas besoin de matériel spécifique pour nettoyer votre filtre. Toutefois, en cinq ans d’usage, je ne l’ai pas « chargée » en eau riche en sédiments, et je n’ai pas eu de filtre bouché, comme avec ma « Katadyn ».
- Filtre par nanofiltration électro-absorbante, les virus et les contaminants, tels que les métaux « lourds » (= métaux traces), médicaments, pesticides, etc.
Inconvénients
- Le poids.
- Le prix.
Conclusions
Les capacités de filtration, l’encombrement et le prix de ces deux systèmes de filtration sont sensiblement identiques. Ce qui va réellement déterminer le choix est donc plutôt l’utilisation que vous souhaitez en faire. La Katadyne Befree, très simple d’utilisation, est particulièrement adaptée pour des sorties d’une nuit.
Le Sawyer Mini, grâce à sa grande polyvalence d’utilisation, se prête quant à lui particulièrement aux randonnées de plusieurs jours. Sa flexibilité permet, en effet, de l’adapter facilement à différents accessoires pour continuer à pouvoir filtrer même en cas de fuite de la poche à eau.
Toutes deux utilisent, une filtration par céramique (électro adsorption) : l’adsorption étant un phénomène chimique par lequel les contaminants présents dans l’eau vont se fixer et être piégés sur une surface filtrante. Les filtres céramiques ont une structure microporeuse imprégnée de particules d’argent qui retardent ainsi la prolifération bactérienne. Dans une céramique, la taille des pores est essentielle. C’est en cela que la céramique Katadyn et Sawyer se différencie des autres : en effet, chaque pore est de 0,2 micron. La taille des bactéries variant de 0,3 à 1,5 microns et celle d’un protozoaire de 1 à 100 microns, vous aurez toujours la garantie d’une filtration parfaite. Par ailleurs, un filtre céramique se régénère mécaniquement et sa capacité de filtration est mesurable. Cette technologie permet de traiter efficacement de grands volumes d’eau avec une perte de charge très faible en comparaison à une filtration mécanique.
Toutefois, elles ne traitent pas les métaux « lourds », résidus médicamenteux, PFAS et autres contaminants chimiques et surtout les virus. Dans ce dernier cas de pollution virale, nous recommandons de compléter l’action du filtre avec des pastilles de « type Katadyn Micropur Forte MF 1T ».
Or (et c’est une nouveauté dans ce texte remanié) avec Öko, retenons que pour la technique Nanocéram-Disruptor, la micro filtration « NC-D » est issue d’une technologie développée par la NASA et rendue disponible au grand public depuis 2013 (ÖkoH2O au US). Elle combine ingénieusement différentes techniques de filtration pour garantir un très haut niveau de performances pour la purification de l’eau. Son maillage de fibres minérales d’alumine est incorporé de charbon actif, de zéolite et d’ions argent antibactériens (ce dernier élément pose un souci à l’auteur du présent article, mais difficile de se prononcer pour l’instant). Cette association permet de profiter d’une filtration très fine (équivalent à 0,1 microns grâce à la technologie d’électro-adsorption) mais sans les pertes de charge associées. La technologie NC-D est à ce jour-là plus performante pour proposer une eau plus que « potable », pourtant véritablement « saine », simple (alliant efficacité et rapidité), hygiénique et relativement économique.
Par conséquent, je dois avouer que je n’utilise plus, que la gourde Öko, en contexte de plaines pour mes sorties naturaliste et bivouacs de 1-3 jours. Ce du fait, que les eaux de ruisseaux soient polluées par les intrants agricoles, c’est-à-dire les engrais naturels ou industriels et les produits phytosanitaires, c’est-à-dire les pesticides.
Mais, attention aux virus (de type entérique : les maladies entériques sont causées par des microorganismes tels que les virus, les bactéries et les parasites qui provoquent des maladies intestinales). Ces maladies sont le plus souvent causées par la consommation d’eaux contaminées) ! Leur suppression n’est pas assurée en totalité et le contact avec des agents pathogènes est toujours possible.
Par conséquent pour assainir l’eau et même avec une « filtration primaire » avec une gourde Öko, appliquez une « purification secondaire » (les termes sont fondamentaux) selon l’une (au choix) des mesures suivantes :
- faites bouillir l’eau (agent chaleur),
- utiliser (exceptionnellement, car elle perturbe la flore intestinale) des pastilles de « type Katadyn Micropur Forte MF 1T » (agent Chlore),
- ou dans l’idéal ? (coûteux à l’achat) utilisez un traitement final UV (agent irradiation) de type « SteriPen UltraLight traveler UV » de chez « Katadyn ». Notons que la technologie est difficile à utiliser en raison du faible espace disponible et de la nécessité d’électricité pour activer la lampe UV ; il est donc délicat de me prononcer sur leurs performances réelles (manque d’arguments en 2025).
Ajoutons à cela et pour assombrir le tableau que si vous souhaitiez spécifiquement vous protéger du TFA (acide trifluoroacétique), un polluant discret, mais tenace (en plus d’autres PFAS), il serait essentiel de choisir une technologie de filtration adaptée ; et seule l’osmose inverse (via un osmoseur, inexploitable en mode « léger ») serait capable de retenir efficacement le TFA, grâce à sa membrane ultrafine qui bloque les polluants de très petite taille.
À ma connaissance, seule la gourde Öko, est à même de traiter partiellement les PFAS, et donc son usage, même à la maison, est souhaitable. Je n’ai toutefois pas l’assurance, qu’elle traite — par exemple — les TFA.
Enfin, ces conseils ne sont pas valables (pour les virus, la problématique des Nitrates, pesticides, etc.) que pour le planitiaire occidental, terrain d’activité de l’auteur de ce présent article.
Cela étant, je vous souhaite un bon bivouac naturaliste.
Glossaire :
Terme | Définition |
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Bactérie | Le terme bactérie est un nom vernaculaire, qui désigne certains organismes vivants microscopiques et procaryotes présents dans tous les milieux. Le plus souvent unicellulaires, elles sont parfois pluricellulaires (généralement filamenteuses), la plupart des espèces bactériennes ne vivant pas individuellement en suspension, mais en communautés complexes adhérant à des surfaces au sein d’un gel muqueux (biofilm). Les bactéries les plus grosses, dites bactéries géantes, sont visibles à l’œil nu. Jusqu’au début du XXIe siècle, les spécialistes considéraient que les plus petites mesuraient 0,2 μm, mais il existe des ultramicrobactéries (ce sont des bactéries considérablement plus petites que toutes les cellules des bactéries connues jusque dans les années 1980, qui mesurent habituellement de 0,2 à 2 micromètres de diamètre). |
Protiste (Protista) | Les protistes, sont des microorganismes eucaryotes à organisation cellulaire dite simple, unicellulaire le plus souvent, multicellulaire parfois mais sans tissus spécialisés. Ce sont des Eucaryotes autres qu’un animal (Animalia), un champignon (Fungi) ou une plante (Plantae). Ce groupe est très hétérogène, tant du point de vue anatomique que physiologique. Certains protistes sont des organismes autotrophes (on parlait de protophytes), d’autres sont hétérotrophes (appelés protozoaires) et d’autres encore sont mixotrophes comme certains dinoflagellés. Les Protista constituaient, en classification classique, le quatrième règne du domaine des Eucaryotes, mais ce regroupement est paraphylétique. En effet les trois grands règnes eucaryotes que sont les Plantes, les Fungi et les Animaux ont nécessairement évolué à partir d’Eucaryotes primitifs plus simples, donc de protistes. Les protistes regroupent de ce fait l’ensemble des lignées basales d’Eucaryotes excluant les trois grands règnes. Cette paraphylie fait que le taxon Protista n’est pas valide, mais cette notion reste utile pour parler des Eucaryotes unicellulaires. Certains biologistes présentent les protistes comme des constituants de « la matière noire de la vie ». Ces organismes représenteraient au moins 75 % de la diversité des Eucaryotes. Cette grande diversité en fait pour certains, une catégorie « fourre-tout » qui regroupe des lignées évolutives distinctes dont certaines n’ont qu’une parenté très lointaine avec les autres lignées de cette catégorie. Ils rendent d’importants services écologiques, en particulier pour l’épuration de l’eau, la régulation du dioxyde de carbone et des minéraux dans l’eau, la pêche, la récolte de coquillages et l’aquaculture. Quelques espèces de protistes sont des pathogènes importants pour les animaux (ou les plantes) : – Plasmodium falciparum cause le paludisme chez l’homme ; Giardia lamblia est un protozoaire parasite responsable de la giardiose chez les animaux et les humains ; Cryptosporidium parvum est un protozoaire parasite responsable de la cryptosporidiose chez les mammifères. Une compréhension plus approfondie de la biologie des protistes pourrait permettre de mieux contrôler ces maladies. |
Protozoaire | En biologie, le terme protozoaire (Protozoa), désigne les protistes (eucaryotes généralement unicellulaires et sans tissus spécialisés) hétérotrophes mobiles qui ingèrent leur nourriture par phagocytose, contrairement à d’autres protistes. Les protozoaires sont de petits organismes, approchant le millimètre pour les plus gros, qui existent sous forme de cellules solitaires ou de colonies de cellules. Ils ne développent pas les structures tridimensionnelles différenciées caractéristiques de la multicellularité complexe. Sous forme de colonies, certains protozoaires peuvent néanmoins former des superorganismes (par exemple Dictyostelium discoideum) qui présentent des niveaux élevés de spécialisation cellulaire et frôlent la multicellularité. Ils vivent exclusivement dans l’eau ou dans les sols humides ou à l’intérieur d’un organisme (dans le mucus pulmonaire, l’intestin, la panse de certains animaux, etc.). Ils sont connus pour être responsables de nombreuses maladies telles que le paludisme et certaines dysenteries, telle l’amœbose. |
Virus | Un virus est un agent infectieux nécessitant un hôte, souvent une cellule, dont les constituants et le métabolisme déclenchent la réplication.On considère de plus en plus les virus comme faisant partie des acaryotes. Ils changent de forme durant leur cycle, passant par deux stades : – Une phase extracellulaire sous forme de particule virale. Ils sont alors des objets particulaires, infectieux, constitués au minimum d’un acide nucléique, souvent englobé dans une capside de protéines ; – Une phase intracellulaire : + soit comme séquence virale sous forme dormante, + soit en train de détourner activement la machinerie cellulaire au profit de sa réplication en parasitant tout ou partie du métabolisme de son hôte. |
Sources bibliographiques (non exhaustive) :
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- Cours professé de Génie des procédés – Institut Supérieur d’Agriculture – 1999
- BORREL T. : Les Virus. Diversité et organisation du monde viral. Interactions avec le vivant – 1996
- CRITENDEN B. & THOMAS W. J., Adsorption Technology & Design – 1998.
- DABROWSKI Z. A. – Adsorption – from theory to practice » Advances in Colloids and Interface Science – 2001.
- DIMMOCK N. J. , EASTON A.J., LEPPARD K. – Introduction to Modern Virology – 2007
- DELAGE F. – Échauffement des lits de charbon actif lors de l’adsorption de composés organiques volatils : étude expérimentale et modélisation – 2000.
- MAGNET C. – Mécanismes de capture de nanoparticules magnétiques : application à la purification de l’eau – 2013
- METCALF & EDDY Inc. – Wastewater Engineering: Treatment, Disposal and Reuse, Third – 1991
- MOULIN A. M. – La vie avec les virus – 2023
- PERRY J., STALEY J. & LORY S. : Microbiologie – 2004
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- SCHYMANSKI E. L. & al. – PFAS and Fluorinated Compounds in PubChem Tree – 2023
- SMITH, L.S. – Ecology and field biology, Third edition, New York, Harper & Row – 1980
- SHARPLEY, A.N., HEDLEY, M.J., SIBBESEN, E., HILLBRICHT-ILKOWSKA, A., HOUSE, A. et L. RYSZKOWSKI – Phosphorus transfers from terrestrial to aquatic ecosystems – 1995
- SUN L-M, MEUNIER F., BRODU N. & MANERO M-H – Adsorption – Aspects théoriques – 2016.
- UNESCO/WHO/UNEP – Water Quality Assessments. A Guide to the Use of Biota, Sediments and Water in Environmental Monitoring – 1996
Sources internet : - Ameli : https://www.ameli.fr/finistere/assure/sante/themes/parasitose-giardiase/giardiase-contamination-symptomes-diagnostic
- Centers for Disease Control and Prevention : https://www.cdc.gov/
- Encyclopædia Universalis : https://www.universalis.fr/encyclopedie/adsorption/
- HAL : https://hal.science/
- Katadyn : https://www.katadyngroup.com/fr/fr
- Öko : https://okoeurope.com/
- Sawyer : https://fr.sawyer.com/
- Santé Publique France : https://www.santepubliquefrance.fr
- Wikipedia : https://fr.wikipedia.org/
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