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Limicoles réguliers de Bretagne & Normandie

Combattant varié (Philomachus pugnax) – Encyclopédie des Oiseaux (WinBirds)

Dans ce post, un petit rappel de la morphologique et du plumage (= Pattern) déterminants, structure ou « critères clés » (non mentionnés dans le cas d’habitus typique du taxon, et donc une détermination aisée de celui-ci ; dans la zone étudiée) pour identifier à vu les principaux Limicoles de Bretagne et de Normandie (soit le littoral et l’intérieur du massif Armoricain et du bassin sédimentaire Parisien). Et SURTOUT dont l’identification est régulière (source : B. DUBRAC – 2001-2005).

C’est-à-dire que les espèces irrégulières, rares au niveau régional ou national, mais, déjà observées dans les régions Bretonnes ou bien Normandes, n’ont pas été considérées.

Les Limicoles (sous-ordre des Charadrii)

Parmi la classe des Aves, désignés par le terme de limicoles, sont de petits échassiers de l’ordre des Charadriiformes, plus précisément du sous-ordre des Charadrii.
Il s’agit essentiellement (pour notre cas) des « groupes » d’espèces suivants :
huîtrier, échasse, avocette, œdicnème, vanneau, pluviers, bécasse, bécassines, barges, courlis, chevaliers, tourne-pierre et bécasseaux.
On compte environ (selon les auteurs – 2024) 210(216) espèces de limicoles dans le monde, et dont la plupart fréquentent les zones humides de l’intérieur des terres et des rivages marins.
On peut observer dans le Paléarctique occidental autour de 25 espèces européennes, fréquentant de manière régulière (ou ponctuelle) les vasières intertidales (= Espace côtier compris entre les limites extrêmes atteintes par la marée).

Répartition

Beaucoup d’espèces qui nichent dans les régions arctiques et tempérées sont des migrateurs au long cours (Notons que les taxons tropicaux sont souvent sédentaires, ou se déplacent seulement en fonction de la météorologie, dont la pluviosité – com. pers.) .
Quelques espèces qui nichent dans la zone arctique, comme le Bécasseau minute, sont parmi les migrateurs qui franchissent les plus longues distances, pour aller hiverner dans l’hémisphère sud.

Le Bécasseau minute (Calidris minuta) un migrateur au long cours – Encyclopédie des Oiseaux (WinBirds)

Étymologie : Les Limicoles de l’ordre des Charadriformes

L’ordre des Charadriiformes trouve son origine, dans les termes grecs charadra (lit creusé par un torrent), charadrion (trou d’eau) et charadrios (oiseau nichant dans les ravins). On a pris l’habitude de traduire charadios par « pluvier » mais, il est plus vraisemblable qu’il s’agisse de l’Œdicnème criard.

Oedicnème criard (Burhinus oedicnemus) Aves de l’ordre des Charadriformes – Encyclopédie des Oiseaux (WinBirds)

Limicole vient du latin limus, qui signifie limon, boue.
En effet, la majorité des espèces consomment de petits invertébrés vivant dans la vase ou l’humus ; principalement sur les rivages des eaux douces et marine (= saumâtres).

Classification et niches écologiques

Des longueurs de bec différentes permettent à différentes espèces, de se nourrir dans le même milieu (= Habitat), notamment sur les plages, sans qu’il y ait compétition entre elles, leurs proies étant enfouies dans le sol à des profondeurs variables.
La niche écologique des Aves étant le milieu occupé par l’espèce, du point de vue de ses relations avec les autres espèces (= relations interspécifiques) et de son mode d’alimentation.

Définition théorique des fractions « collectables » de proies dans le sédiment pour le Bécasseau maubèche (Calidris canutus) et la Barge à queue noire (Limosa limosa) – G. QUAINTENNE https://limitrack.univ-lr.fr)

État des populations et menaces

Il varie selon les espèces et les régions du monde, mais ces Aves comptent parmi ceux qui sont les plus chassés (en France particulièrement ; celle-ci jouant un rôle important dans le transit migratoire des limicoles qui vont hiverner sur le littoral africain), sous le nom de gibier d’eau (= Sauvagine).
Les Aves d’eau littoraux s’alimentent essentiellement de nuit et particulièrement dans les estuaires, sur lesquels la nourriture est plus abondante, mais où ils sont le plus confrontés à la chasse et au risque d’empoisonnement, et mort par saturnisme (= Effets toxiques sur l’organisme, même à faible dose, surtout au niveau du système nerveux, de la moelle osseuse et des reins).
En effet, en raison de leur mode d’alimentation (dans la vase ou sur des sols superficiels le plus souvent), et du fait qu’ils s’alimentent souvent sur les lieux, où ils ont été chassés au fusil, et à la grenaille de plomb durant plusieurs décennies, ils sont particulièrement vulnérables à cet effet toxique (acquis par ingestion de grenaille de plomb avec leur alimentation).

Notons que depuis le 16 février 2023, un règlement européen prévoit que l’utilisation et le port de cartouches de chasse chargées avec de la grenaille de plomb sont désormais interdits en zones humides ainsi qu’à moins de 100 mètres de celles-ci, sur tout le territoire européen.
Mais, le plomb n’est pas biodégradable, et les grenailles toxiques dispersées depuis plusieurs décennies y persisteront longtemps, accessibles aux limicoles qui les ingèrent comme gastrolithe (= « pierre d’estomac » ou « caillou de gésier » consistant en une pierre ou un petit caillou volontairement avalé pour être stocké dans le gésier).

Réseau « limicoles côtiers »

La plupart des réserves naturelles (RNF) situées sur le littoral français ont été créées pour préserver ces populations d’Aves, dont plus de la moitié des espèces sont en déclin ou menacées d’extinction. Le réseau national des limicoles côtiers a été créé par Réserves Naturelles de France en 2002, pour surveiller ces espèces.
L’Observatoire « Littoral, limicoles et macrofaune benthiques » met en œuvre un programme de surveillance continu, établi sur le dénombrement mensuel des limicoles côtiers sur les principaux sites estuariens et côtiers de la façade Manche-Atlantique (et aussi Méditerranée). Il contribue à un éclairage national sur la distribution spatiale et temporelle des stationnements, permettant notamment une meilleure définition du statut des espèces présentes. Il contribue également à informer les gestionnaires d’espaces naturels et les décideurs locaux sur la variabilité saisonnière et les enjeux de conservation.

Focus sur les limicoles dont l’identification est régulière en Bretagne et en Normandie

HAEMATOPODIDAE

Étymologie :

L’origine est du grec aima (sang, et par analogie, liquide rouge) et pous (pied), deux mots pour insister sur le caractère rouge vif des pattes.

Huîtrier pie (Haematopus ostralegus)

Huîtrier pie

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Source iconographique : Encyclopédie des Oiseaux (WinBirds) – Ne pas reproduire, document à vocation pédagogique pour le Club Protection Nature « CPN du Pontois ».

Statut Source : DUBRAC B. – (B) : Bretagne et (N) : Normandie.

B : Nicheur peu commun. Migrateur et hivernant commun sur le littoral – N : Nicheur sédentaire et hivernant assez commun sur le littoral, rare à l’intérieur des terres.

Habitat

Côtes marines et localement campagne près de la côte. Dans le nord de la Grande-Bretagne, il fréquente également les cours d’eau et les prés riverains.

Alimentation

Animaux marins : mollusques, bivalves, crustacés, insectes ; débris végétaux.

Reproduction

Ponds en mai ou début juin, 2(4) œufs fauves grisâtre ou jaunâtre, dans un creux gratté à même le sol, dans les galets ou dans les dunes, tapissé de coquillages, de brins végétaux, parfois de crottes de lapin. Ils sont incubés 24-27 jours ; les poussins, nidifuges, s’envolent à 35-42 jours.

RECURVIROSTRIDAE

Étymologie :

Du latin revurvus et rostrum (bec d’oiseau).

Echasse blanche (Himantopus himantopus)

Echasse blanche

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Statut :

B : Migrateur nicheur peu commun (sur Bretagne, Loire-Atlantique) – N : Migrateur nicheur rare localisé.

Habitat

Etendues d’eau peu profonde : lagunes, marais, vasières, marais salants.

Alimentation

Insectes aquatiques et autres invertébrés.

Reproduction

Niche au bord de l’eau ou dans l’eau peu profonde, sur une touffe d’herbe, un amas de roseaux ; occasionnellement sur un sol sec, dans un simple creux. Une ponte en mai ou début juin avec 4 œufs fauve clair tachés de noir, de 44 mm. La couvaison dure 25-26 jours, les poussins, nidifuges, s’envolent à 28-32 jours.

Avocette élégante (Recurvirostra avosetta)

Avocette élégante

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Statut

B : Nicheur peu commun. Migrateur et hivernant assez commun sur le littoral – N : Nicheur rare (localisé). Migrateur et hivernant assez commun sur le littoral.

Habitat

Rives vaseuses des eaux salées ou saumâtres peu profondes, lagunes, marais salants, niche dans les estuaires.

Alimentation

Petits invertébrés capturés dans l’eau ou dans la vase molle par un mouvement latéral du bec.

Reproduction

Niche en colonies, parfois avec des Gravelots à collier interrompu, et des Sternes. Le nid est gratté au sol, le plus souvent près de l’eau, dans une vasière ou dans le sable, occasionnellement dans une prairie ou un champ côtiers. En avril (mai), pond 4 œufs de 50 mm, brun fauve pâle tachés de sombre. Ceux-ci sont disposés en croix à l’intérieur du nid et couvés 24-25 jours par les parents ; les poussins, nidifuges, volent à 35-42 jours.

BURHINIDAE

Étymologie :

Burhinidés vient du grec bous (le bœuf) et ris (le nez), ces deux mots soulignant l’aspect arrondi de la tête.

Oedicnème criard (Burhinus oedicnemus)

Oedicnème criard

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Statut

Migrateur nicheur assez rare (Loire-Atlantique et Morbihan) – N : Migrateur nicheur rare

Habitat

Champs de céréales ou de betteraves, semi-déserts, prés, labours, landes.

Alimentation

Mollusques terrestres, insectes et leurs larves, petits rongeurs, passereaux et amphibiens.

Reproduction

2(3) couvées annuelles, la première fin mars (avril), la deuxième en juin (juillet), la troisième en août. Ponds dans une petite cuvette grattée au sol et garnie de cailloux, de crottes de lapins, parfois cachée dans la végétation, 2 gros œufs de 54 mm fauve clair tachés de brun sombre. Ceux-ci sont incubés 24-26 jours ; les poussins, nidifuges, s’envolent à 36-42 jours.

CHARADRIIDAE

Étymologie :

L’origine du mot Charadriidés est le terme grec  charadrion (trou d’eau).
Elle regroupe Gravelots, Pluviers, Vanneaux et Tournepierre à collier.

Petit Gravelot (Charadrius dubius)

Petit Gravelot

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Statut

B : Migrateur nicheur assez commun ; présent de mars à septembre – N : Migrateur nicheur assez rare à l’intérieur des terres.

Diagnose

Critères clés : Collier blanc et cercle orbitaire jaune très visible. plus petit et menu que le Grand gravelot ; sa longue queue dépassant les ailes lui donne un aspect plus effilé;
Plus nerveux et rapide que le Grand gravelot durant l’alimentation. Il se rencontre à l’occasion en petits groupes de 10-20 oiseaux en migration, jusqu’à 50 ou plus en automne.
Plumage hivernal : le noir est remplacé par du brun, teinte chamois au sourcil.
Espèces proches : le jeune peut être confondu avec un Gravelot à collier interrompu, mais a les pattes pâles et le sourcil chamois.

Habitat

Niche à l’intérieur des terres sur des zones dégagées : gravières, friches ; sur les berges de cours d’eau ou de petits plans d’eau douce, parfois sur les grèves. En migration, il fréquente les estuaires et les baies, les rives des lacs et des étangs.

Alimentation

Invertébrés, essentiellement des insectes : Diptera, larves de Coleoptera et de Trichoptera (= dont les Phryganes ; genre Phryganea spp.).

Reproduction

2 pontes annuelles : la première fin avril, la seconde fin juin (début juillet). Le nid est une légère dépression dans un banc de galets. 4 œufs brunâtre clair, tachés de sombre, de 30 mm, sont disposés en croix et couvés 22-26 jours. Nidifuges, les jeunes s’envolent à 24-27 jours.

Grand Gravelot (Charadrius hiaticula)

Grand Gravelot

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Statut

B : Nicheur assez rare, migrateur et hivernant commun sur le littoral ; présence toute l’année – N : Nicheur rare, migrateur relativement commun. Hivernant assez commun sur le littoral, rare à l’intérieur des terres ; présence de mi-avril à mi-octobre.

Diagnose

Critères clés : Gravelot dodu. Plumage hivernal : large sourcil blanc.

Habitat

En été, niche en bordure de la côte : plages de sable et de galets, au bord des fleuves, dans les prairies. En hiver, il fréquente les vasières du littoral.

Alimentation

Il se nourrit à la manière des petits pluviers, en alternant des avancées rapides avec des arrêts brusques où il picore des invertébrés, surtout des Insecta.

Reproduction

Le nid est un creux gratté par le mâle, garni de coquillages et de débris végétaux. 4 œufs de 36 mm, fauve brunâtre ou grisâtre, tachés et mouchetés de noir, sont pondus en mai (juin). Ils sont couvés 21-25 jours. Les poussins sont nidifuges et s’envolent à 24 jours.

Gravelot à collier interrompu (Charadrius alexandrinus)

Gravelot à collier interrompu

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Statut

B : Nicheur assez rare sur le littoral. Hivernant rare – N : Migrateur nicheur assez rare. Hivernant exceptionnel.

Diagnose

Collier interrompu, petit gravelot à queue courte, marques sombres sur les côtés de la poitrine, pattes gris sombre, préfère systématiquement la course à l’envol lorsqu’il est dérangé.

Habitat

Côtes marines : dunes, vasières, lagunes, embouchure et berges sablonneuses des fleuves (Loire et Seine).

Alimentation

Petits invertébrés.

Reproduction

Niche en colonies lâches, les nids pouvant être très près les uns des autres et parfois mélangés à ceux d’autres espèces. 1(2) ponte(s) annuelle(s) : la première en avril-mai (la seconde en juin-juillet). 3 œufs de 33 mm, fauve clair à olivâtres tachés de noir, sont déposés dans une légère dépression grattée dans le sable. La couvaison dure en moyenne 26 jours ; les poussins, nidifuges, volent à 26-31 jours.

Pluvier guignard (Charadrius morinellus)

Pluvier guignard

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Statut

B : Migrateur assez rare – N : espèce irrégulière, rare au niveau régional.

Diagnose

Espèces « proches » : En migration, partage les mêmes habitats que le Pluvier doré ; nulle confusion est possible.

Habitat

En été : landes de montagne, hauts plateaux rocheux de la zone des lichens, toundra. Pendant la migration et en hiver, fréquente landes sablonneuses ou steppes, champs labourés, falaises.

Alimentation

Essentiellement de petits invertébrés : diptères, coléoptères et leurs larves, mollusques, lombrics ; à l’occasion pousses, baies et graines.

Reproduction

Chez cette espèce, les rôles habituels des deux parents sont inversés : la femelle commence la parade nuptiale alors que le mâle prend soin des œufs et des jeunes. Dans un léger creux du terrain, elle pond 3 œufs brun verdâtre tachés de noir de 44 mm ; deux couvées d’une même femelle peuvent être élevées simultanément par deux mâles différents.

Pluvier doré (Pluvialis apricaria)

Pluvier doré

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Statut

B : Migrateur et hivernant relativement commun – N : Migrateur et hivernant assez commun.

Diagnose

Critères clés : Pluvier dodu, aux parties supérieures pailletées d’or et aux parties inférieures noires en plumage nuptial.
Espèces proches : Le Pluvier argenté en hiver est plus grand et plus gris.

Habitat

Prairies, tourbières, landes de bruyère en été ; en hiver : champs, prés humides et estuaires.

Alimentation

Surtout vers et coléoptères, également autres invertébrés terrestres, baies et graines.

Reproduction

Une ponte annuelle de quatre œufs jaune chamoisé tachés de noir, dans un creux garni d’herbe, de bruyère et de lichens. Ils sont couvés 28-31 jours ; les jeunes, nidifuges, s’envolent à 25-33 jours.

Pluvier argenté (Pluvialis squatarola)

Pluvier argenté

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Statut

B : Migrateur et hivernant relativement commun sur le littoral – N : Migrateur et hivernant assez commun sur le littoral. Rare à l’intérieur.

Diagnose

Critères clés : Pluvier corpulent, à grosse tête et à bec massif. Plumage nuptial, gris, blanc et noir caractéristique, pointe des ailes dépassant juste celle des ailes. C’est le seul membre du genre Pluvialis spp. à posséder un pouce.
Espèces proches : plus gros, plus gris et au bec plus fort que le Pluvier doré. En plumage hivernal, ressemblance superficielle avec le Bécasseau maubèche. En revanche, celui-ci est plus gros, a un bec proportionnellement plus court et épais, et n’est pas aussi uniformément gris.

Habitat

Prairies, tourbières, landes de bruyère en été ; en hiver : champs, prés humides et estuaires.

Alimentation

Surtout vers et coléoptères, également autres invertébrés terrestres, baies et graines.

Reproduction

Une ponte annuelle de quatre œufs jaune chamoisé tachés de noir, dans un creux garni d’herbe, de bruyère et de lichens. Ils sont couvés 28-31 jours ; les jeunes, nidifuges, s’envolent à 25-33 jours.

Vanneau huppé (Vanellus vanellus)

Vanneau huppé

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Statut

Nicheur assez commun. Migrateur et hivernant commun – N : Nicheur sédentaire assez commun. Migrateur et hivernant relativement commun.

Habitat

Apprécie pour nicher les étendues simultanément ouvertes et humides : champs, prairies inondées, landes, marais. En hiver, on le trouve au bord de l’eau, sur les étendues de vase et les estuaires.

Alimentation

Invertébrés terrestres.

Reproduction

Le site est un endroit de terre nue un peu en hauteur. De fin mars à juin, la femelle y pond dans une cuvette garnie de feuilles sèches 4 œufs fauve clair à brun tachés de noirâtre, de 46 mm. En réponse à la prédation des Corneilles, des rapaces et des renards, jusqu’à quatre pontes de remplacement peuvent se suivre.
Ils sont couvés 26-28 jours ; les jeunes sont nidifuges et s’envolent à 35-40 jours.

SCOLOPACIDAE

Étymologie :

L’origine du terme est du grec skolops (bois pointu, pal) et skolopax, sorte de bécasse (Aristote), allusion à un bec long, grêle et droit.
Elle regroupe les Bécasseaux, les Bécassines, les Barges, les Courlis, les Chevaliers et le Phalarope.

Bécasseau variable (Calidris alpina)

Bécasseau variable

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Statut

B : Nicheur exceptionnel. Estivant assez commun, migrateur et hivernant très commun – N : Migrateur et hivernant assez commun sur le littoral. Estivant assez commun.

Diagnose

Critères clés : Bécasseau assez petit à bec noir, de taille moyenne, légèrement arqué et à pattes noires, comportement : picorant et sondant prestement dans la vase molle, patauge fréquemment en eau peu profonde.
Espèces proches : Risque de confusion avec le Bécasseau corcoli qui est plus élégant, a les pattes plus longues, le sourcil blanc plus pur, le bec plus long et arqué.

Habitat

Niche sur la toundra arctique, hiverne sur les côtes rocheuses avec des algues.
Il s’associe souvent aux Bécasseaux minutes, Bécasseaux maubèches, aux Grands gravelots et aux Etourneaux sansonnet.

Alimentation

Essentiellement, des invertébrés : vers marins, mollusques, crustacés, insectes, diptères et coléoptères, parfois des fragments végétaux.

Reproduction

4 œufs crème à olive chamoisé, tachés de brun foncé, de 32 mm, sont pondus dans un petit creux dissimulé dans une touffe d’herbe ou de bruyère. Ils sont couvés 21-22 jours ; les poussins, nidifuges, s’envolent à 19-21 jours.

Bécasseau maubèche (Calidris canutus)

Bécasseau maubèche

163

Statut

B : Migrateur et hivernant commun sur le littoral – N : Migrateur et hivernant assez commun sur le littoral, rare à l’intérieur des terres.

Diagnose

Critères clés : Gros bécasseau à court bec droit, très gris en plumage d’hiver.

Habitat

Niche sur la toundra arctique, hiverne le long des côtes et dans les estuaires, il préfère les terrains vaseux ou caillouteux au sable.

Alimentation

Surtout des insectes en été, en hiver également des invertébrés marins : vers, crustacés, mollusques.

Reproduction

4 œufs gris à olivâtre, de 43 mm, légèrement tachés et rayés, sont pondus dans un creux tapissé de lichens et couvés 21-22 jours ; les poussins, nidifuges, s’envolent à 18-20 jours.

Bécasseau sanderling (Calidris alba)

Bécasseau sanderling

164

Statut

B : Migrateur et hivernant commun sur le littoral – N : Migrateur commun et hivernant assez commun sur le littoral. Rare à l’intérieur des terres.

Diagnose

Critères clés : le seul bécasseau sans pouce, recherche la nourriture le long des vaguelettes.
Espèces proches : observé isolément et en dehors de son habitat, ressemble superficiellement au bécasseau minute avec un plumage hivernal gris très pâle avec des liserés blancs.

Habitat

Niche dans la toundra arctique, en hiver préfère vasières et plages sablonneuses aux côtes rocheuses, fréquente aussi les eaux douces pendant la migration.

Alimentation

Surtout des invertébrés : petits crustacés, mollusques, vers marins et insectes, également cadavres de poissons et fragments végétaux.

Reproduction

4 œufs vert olive tachés de brun, de 35 mm, sont pondus sur un sol caillouteux, dans un petit creux garni de feuilles et caché dans la végétation. L’incubation dure 24-27 jours ; les poussins, nidifuges, volent à 23-24 jours.

Bécasseau minute (Calidris minuta)

Bécasseau minute

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Statut

B. Migrateur assez commun hivernant rare – N : Migrateur assez commun. Hivernant exceptionnel.

Diagnose

Critères clés : petit bécasseau à pattes sombres, se nourrit en picorant rapidement.

Habitat

Niche dans les marais, la toundra arctique sèche. En hiver, sur la côte, dans les baies, les lagunes, les plans d’eau artificiels, le long des cours d’eau calme.

Alimentation

Invertébrés : essentiellement des insectes en été, vers, mollusques et crustacés, parfois quelques fragments végétaux.

Reproduction

1-2 pontes si les deux parents prennent chacun soin d’une couvée. 4 œufs verts chamoisés pâles, tachés de brun roux sombre, de 28 mm, sont déposés dans une coupe tapissée d’herbe et de feuilles. Ils sont couvés 20-21 jours ; les jeunes sont nidifuges.

Bécasseau cocorli (Calidris ferruginea)

Bécasseau cocorli

168

Statut

B : Migrateur peu commun – N : Migrateur assez rare.

Diagnose

Critères clés : Allure élégante, avec un cou assez long, un long bec nettement arqué et des pattes noires de longueur moyenne.
Espèces « proches » : Patauge souvent en eau assez profonde, différant en cela du Bécasseau variable. Ajouté à cela que ce dernier est plus corpulent, moins élégant, a des pattes plus courtes et pâles, et un bec plus court.

Habitat

En été : toundra arctique, sibérienne, au passage, au marais et vasières.

Alimentation

Essentiellement des invertébrés.

Reproduction

4 œufs vert olive à verdâtre, taché de brun foncé, de 36 mm, sont pondus dans un petit creux garni d’herbe et de lichens. Les jeunes sont nidifuges.

Bécasseau violet (Calidris maritima)

Bécasseau violet

165

Statut

B : Migrateur et hivernant assez commun sur le littoral – N : Migrateur et hivernant assez rare sur le littoral.

Diagnose

Critères clés : limicole trapu, courtes pattes jaune orangé terne, bec légèrement arqué, jaune orangé sur son tiers basal, plumage hivernal : léger reflet violacé au manteau et aux scapulaires, souvent confiant, souvent observé sur des brises lames, il aime la zone de ressac (= retour violent des vagues vers le large, après qu’elles aient frappé avec impétuosité, un obstacle, dont le littoral rocheux) où il trouve ses proies.

Habitat

En été, sur la toundra ; hiverne sur les côtes rocheuses avec des algues.

Alimentation

Surtout des insectes en été ; en hiver : petits mollusques, crustacés, fragments d’algues.

Reproduction

4 œufs gris-vert fauve clair taché de sépia, de 37 mm, sont pondus dans une coupe garnie d’herbe et de lichens, et couvés 21-22 jours ; les poussins, nidifuges, s’envolent vers 28 jours.

Combattant varié (Philomachus pugnax)

Combattant varié

190

Statut

B : Nicheur et hivernant exceptionnel, migrateur commun – N : Nicheur très rare, migrateur assez commun.

Diagnose

Critères clés : de taille très variable. Il se nourrit essentiellement en picorant, mais peut patauger en eau assez profonde, immergeant la tête.
Espèce proche : en plumage hivernal, peut ressembler au Chevalier gambette, mais diffère nettement en vol. De plus, celui-ci a un bec plus long, plus brun et ne possède pas de centres sombres aux plumes des parties supérieures.
De plus, il a un comportement alimentaire plus proche des Calidris spp. que des Tringa spp. En effet, il se nourrit principalement en picorant, toutefois, peut patauger en eau assez profonde, immergeant la tête.

Habitat

Toundra, prés inondés, marais en été ; berges vaseuses des lacs, étangs, marais, plus rarement côtes basses en hiver.

Alimentation

Surtout des invertébrés.

Reproduction

Les mâles s’affrontent sur des leks (= aire de parade, place de chant), les femelles les y rejoignent pour s’accoupler. Dans la seconde partie de mai, pond 4 œufs gris-vert pâle ou jaunâtres tachés de sépia, de 44 mm, dans un creux garni d’herbe. Ils sont couvés 20-23 jours ; les jeunes, nidifuges, s’envolent à 25-28 jours.

Bécassine sourde (Lymnocryptes minimus)

Bécassine sourde

187

Statut

B : Migrateur et hivernant assez commun, absent entre mai et août – N : Migrateur et hivernant assez rare.

Diagnose

Critères clés : la plus petite des bécassines, souvent solitaire ne s’envole que sur le point d’être piétinée.

Habitat

Forêt, tourbières humides à Carex spp., étendues marécageuses. Fréquente des milieux en général moins humides que la Bécassine des marais, et pourvus d’un couvert végétal.

Alimentation

Essentiellement, des insectes, également d’autres invertébrés et des graines.

Reproduction

Dans les marais ou les fruticées, une coupe garnie d’herbe et de feuilles, une ponte annuelle avec 4 œufs vert olive tachés de brun sombre, couvés 24 jours ou plus ; les jeunes sont nidifuges.

Bécassine des marais (Gallinago gallinago)

Bécassine des marais

186

Statut

B : Nicheur très rare, migrateur et hivernant commun – N : Nicheur très rare, migrateur et hivernant peu commun.

Diagnose

Critères clés : dérangée, s’immobilise ou disparait dans la végétation.

Habitat

Marais, tourbières, prés humides et littoraux, rives vaseuses des étangs, bassins de décantation.

Alimentation

Comportement alimentaire caractéristique : sonde la vase de manière saccadée et mécanique avec son bec, pour trouver vers, insectes, mollusques, araignées et graines.

Reproduction

Près de la lisière d’un bois ou d’une haie, dans un creux tapissé d’herbes fines et parfaitement dissimulé par des plantes repliées par-dessus, pond fin avril-mai 4 œufs de 39 mm, brun olivâtre, tachés de pois sépia. Ils sont couvés 18-20 jours ; les jeunes, nidifuges, s’envolent à 19-20 jours.

Bécasse des bois (Scolopax rusticola)

Bécasse des bois

184

Statut

B : Migrateur et hivernant commun, absent entre avril et septembre – N : Nicheur assez rare. Migrateur et hivernant assez commun.

Diagnose

Critères clés : se nourrit nuit et (rarement) jour, très difficile à voir sans la faire décoller, plumage cryptique complexe.

Habitat

Forêts et bois marécageux avec des ronciers ; aime les pâtures fréquentées par le bétail.

Alimentation

Invertébrés de la litière ou des champs : vers de terre, larves d’insectes, myriapodes, cloportes et quelques fragments végétaux. Elle se nourrit surtout la nuit.

Reproduction

Le mâle polygame quitte la femelle après la ponte pour une nouvelle partenaire.
Celle-ci fait deux couvées annuelles : une de la mi-mars à fin avril, l’autre en juin-juillet. Elle dépose 4 œufs de 44 mm, fauve crème tachés de brun sombre, dans un creux tapissé de feuilles mortes et dissimulé dans les broussailles.
Ils sont couvés 22 jours ; les jeunes, nidifuges, quittent le nid dès leur naissance et volent à 15-20 jours.

Barge à queue noire (Limosa limosa)

Barge à queue noire

180

Statut

B : Migrateur et hivernant assez commun, absent entre mai et juin – N : Nicheur très rare. Migrateur assez commun. Hivernant rare.

Diagnose

Critères clés : grande barge élégante à long cou, longues pattes et très long bec presque droit, se nourrit fréquemment en eau profonde.

Habitat

Prairies humides, herbages, côtes maritimes plates et estuaires.

Alimentation

Vers, sauterelles, coléoptères, escargots, petits crustacés, têtards.

Reproduction

Niche au sol. Il pond 4 œufs de 55 mm, vert olive ou brun olivâtre tachés de brun, en mars-juin. L’incubation dure 22 à 24 jours. Les jeunes, nidifuges, peuvent voler dès la trentaine de jours.

Barge rousse (Limosa lapponica)

Barge rousse

181

Statut

B : Migrateur et hivernant assez commun, absent entre juin et juillet – N : Migrateur et hivernant assez commun sur le littoral, absent entre juin et juillet.

Diagnose

Critères clés : Pattes courtes et long bec recourbé vers le haut, se nourrit au bord de l’eau ou en eau peu profonde.
Espèces proches : souvent confondue avec la Barge à queue noire. La Barge rousse est plus boulotte, a les pattes plus courtes et un bec plus court et recourbé, le front plus bombé et le sourcil plus net derrière l’œil. À distance, elle peut être confondue avec le Courlis corlieux lorsque que le bec n’est pas visible.

Habitat

Oiseau surtout marin ; fréquente seulement pendant la saison des nids, les marais de la toundra, les plantations avec mares. Le reste de l’année, on le trouve dans les estuaires, les plages et les zones vaseuses de la côte.

Alimentation

Vers marins, moules, escargots, larves et coléoptères.

Reproduction

Niche au sol, dans un creux garni d’herbe. Ponds 3 à 4 œufs olive à vert clair tachetés de brun, de 55 mm, en mai-juin. L’incubation dure 21 jours ; les poussins sont nidifuges.

Courlis cendré (Numenius arquata)

Courlis cendré

182

Statut

B : Nicheur assez rare, estivant, migrateur et hivernant, relativement commun, présent toute l’année – N: Nicheur assez rare à l’intérieur des terres. Migrateur hivernant et estivant assez commun sur le littoral.

Diagnose

Critères clés : grand courlis à long bec arqué et dessin de tête uni, forme de grandes troupes en hiver, plumage hivernal identique, mais plus terne.

Habitat

En été, prairies humides, tourbières, landes d’altitude, marais ; en hiver, fréquente estuaires et vasières littorales.

Alimentation

Dans les champs, capture insectes et leurs larves, vers de terre, amphibiens, et petits poissons d’eau douce ; cueille graines et baies. Sur la côte se nourrit d’invertébrés marins.

Reproduction

Un peu en hauteur pour être au sec, 4 œufs verdâtres à brunâtres, tachés de brun et de gris, de 68 mm, sont pondus en avril-mai dans un creux gratté au sol et tapissé d’herbes sèches. L’incubation dure 27-29 jours ; les jeunes, nidifuges, s’envolent à 32-38 jours.

Courlis corlieu (Numenius phaeopus)

Courlis cendré

183

Statut

B: Migrateur assez commun MAM.JAS, estivant et hivernant exceptionnel (littoral) – N : Migrateur relativement commun sur le littoral, assez rare à l’intérieur des terres.

Diagnose

Critères clés : Taille moyenne, tête typique avec de larges raies latérales sombres de la calotte et lores sombres, se nourrit l’hiver en compagnie du Courlis cendré et Barge à queue noir.
Espèces proches : beaucoup plus petit que le Courlis cendré.

Habitat

Niche sur toundras, landes, tourbières nordiques, côtes, fjords norvégiens.
De passage, sur côtes basses, vasières, prairies et champs. Hiverne sur les côtes africaines.

Alimentation

Vers marins, crustacés, mollusques, insectes, lombrics, araignées et insectes ; graines et baies.

Reproduction

3-4 œufs verts chamoisés pâles, tachés de brun sombre, de 58 mm sont pondus dans un creux tapissé de végétaux. L’incubation dure 27-28 jours ; les poussins, nidifuges, s’envolent à 35-40 jours.

Chevalier arlequin (Tringa erythropus)

Chevalier arlequin

177

Statut

B : Migrateur relativement commun, hivernant assez rare – N : Migrateur assez commun. Hivernant exceptionnel.

Diagnose

Critères clés : il a le sourcil blanc en avant de l’œil et contrastant avec les lores noirs et il est plus élégant.
Espèces proches : ressemble au Chevalier gambette, mais est plus élégant et a le cou et le bec plus longs ; le plumage hivernal gris pâle constitue un élément d’identification important.

Habitat

Niche sur marais, tourbières, landes de forêt. Hiverne sur marais, prés inondés, rives des étangs, vasières et estuaires.

Alimentation

Invertébrés, têtards et alevins.

Reproduction

4 œufs verdâtres ou vert olive tachés de brun sombre, de 47 mm, sont pondus dans un léger creux tapissé d’herbe et de feuilles et dissimulé dans la végétation.

Chevalier gambette (Tringa totanus)

Chevalier gambette

176

Statut

B : Nicheur peu commun, migrateur et hivernant commun, présence toute l’année – N : Migrateur relativement commun. Nicheur très rare. Hivernant rare.

Diagnose

Critères clés : Pattes et moitié basale du bec rouge vif, assez méfiant, crie bruyamment lorsqu’il est dérangé, causant l’envol, des autres limicoles, s’aventure souvent en eau assez profonde, dispersés pour se nourrir, forment de grands rassemblements en reposoir.
Espèces proches : Chevalier arlequin dont le bec est plus long et surtout en plumage hivernal.

Habitat

Niche sur les prairies humides et côtières, les landes. Hiverne sur les côtes basses, les estuaires (parfois les zones humides à l’intérieur des terres).

Alimentation

Vers marins ou terrestres, mollusques, crustacés et insectes.

Reproduction

Dans un léger creux du sol tapissé de végétation, pond 4 œufs fauve crème de 45 mm, avec des taches brunes, et les dissimule sous une touffe d’herbe qui coiffe le nid. L’incubation dure 24 jours ; les jeunes, nidifuges, s’envolent vers 25-35 jours.

Chevalier aboyeur (Tringa nebularia)

Chevalier aboyeur

178

Statut

B : Migrateur relativement commun, hivernant assez rare – N : Migrateur assez commun. Hivernant très rare.

Diagnose

Critères clés : Cou assez long, bec légèrement retroussé, épais à la base, pattes verdâtres, en groupe principalement sur les lieux d’hivernage, rabat les bancs de petits poissons en eau peu profonde.

Habitat

Niche dans les zones humides, les tourbières, les zones boisées. Hiverne sur marais, prés inondés, rives des étangs, vasières et estuaires.

Alimentation

Insectes, crustacés, mollusques, amphibiens et pêche également de petits poissons.

Reproduction

4 œufs chamoisés, marqués de brun roux foncé, de 51 mm, sont pondus dans un creux garni d’herbe et de feuilles. L’incubation dure 24 jours ; les jeunes, nidifuges, quittent le nid à 25-31 jours.

Chevalier culblanc (Tringa ochropus)

Chevalier culblanc

173

Statut

B : Nicheur exceptionnel. Migrateur relativement commun, hivernant assez rare, présence toute l’année – N : Migrateur assez commun. Hivernant rare.

Diagnose

Critères clés : le plus sombre du genre Tringa spp.

Habitat

Forêts marécageuses en été, en hiver et durant la migration, s’arrête le long de fossés, mares, berges vaseuses des cours d’eau.

Alimentation

Invertébrés : annélides, mollusques, crustacés, insectes et araignées.

Reproduction

Niche en forêt dans un ancien nid de grive ou de pigeon. Une ponte avec 4 œufs vert pâle à fauve clair tachés de brun roux, de 39 mm. L’incubation dure 20-23 jours ; les jeunes, nidifuges, sautent de l’arbre et sont aptes au vol à 28 jours.

Chevalier sylvain (Tringa glareola)

Chevalier sylvain

172

Statut

B : Migrateur relativement commun – N : Migrateur assez rare.

Diagnose

Critères clés : Chevalier fin et gracieux aux parties supérieures brunes, tachetées, à long sourcil blanc.

Habitat

Niche sur les marais, hiverne sur les eaux douces : étangs, rivières, lacs.

Alimentation

Vers, mollusques, crustacés, insectes et petits poissons.

Reproduction

4 œufs fauves à verdâtres de 38 mm, tachés de brun foncé, sont pondus danss une dépression tapissée d’herbe et de feuilles, parfois en hauteur, dans le nid d’un autre oiseau. L’incubation dure 22-23 jours ; les jeunes, nidifuges, s’envolent à 30 jours.

Chevalier guignette (Actitis hypoleucos)

Chevalier guignette

174

Statut

B : Nicheur exceptionnel. Migrateur commun et hivernant assez rare ; présence toute l’année, sauf janvier – N : Migrateur relativement commun. Hivernant très rare.

Diagnose

Critères clés : Remontée de caractéristique blanc entre la zone carpienne, pattes de couleurs variables, d’ordinaire gris verdâtre, hochements nerveux permanents.

Habitat

Zones humides à l’intérieur des terres, préfère les côtes rocheuses abritées et en partie couvertes de végétation.

Alimentation

Surtout des insectes et également d’autres invertébrés.

Reproduction

Quatre œufs chamois crémeux marqués de brun sombre sont pondus à même le sol, dans un léger creux à peine marqué, tapissé d’herbes sèches et dissimulé dans la végétation, toujours à proximité d’un cours d’eau. Ils sont couvés 21-22 jours ; les jeunes, nidifuges, quittent le nid à 26-28 jours.

Tournepierre à collier (Arenaria interpres)

Tournepierre à collier

166

Statut

B : Migrateur et hivernant relativement commun – N : Migrateur et hivernant assez commun sur le littoral. Rare à l’intérieur des terres.

Diagnose

Critères clés : limicole trapu avec la poitrine sombre, de courtes pattes orange et un court bec en pointe dont la mandibule inférieure est légèrement incurvée vers le haut.
Il se dandine en marchant, assez confiant.

Habitat

Niche sur la toundra arctique ; en migration et en hiver, on le trouve sur les côtes rocheuses, aussi sur les rivages dégagés, vaseux ou sableux, parfois sur les berges pierreuses de lacs et de cours d’eau.

Alimentation

Invertébrés : surtout des insectes l’été ; animaux marins l’hiver et débris végétaux.

Reproduction

4 œufs vert olive ou vert clair, tachés, de brun-noir, de 40 mm, sont déposés dans un repli du sol ou dans un creux garni de feuilles, lichens. La couvaison dure 22-24 jours, les poussins, nidifuges, s’envolent à 19-21 jours.

PHALAROPODIDAE

Étymologie :

Phalaropes vient du mot grec phalaris (poule d’eau ou plutôt foulque) et pous (pied), soit Aves à pied de foulque, c’est-à-dire lobés. De plus, Phalaros veut dire « tacheté de blanc », ce qui s’accorde à leur plumage hivernal. Phalarope est un terme créé par Brisson.

Phalarope à bec large (Phalaropus fulicarius)

188

Statut

B : Migrateur assez rare et hivernant rare (sauf lors des tempête de sud-ouest) – N : espèce irrégulière, rare au niveau régional.

Diagnose

Critères clés : le plus pélagique, les tempêtes hivernales conduisent parfois cette espèce à l’intérieur des terres. Plumage hivernal : zone sombre derrière l’œil, étendue variable de gris noirâtre à la calotte et à la nuque.

Habitat

En été : toundra arctique ; en hiver : en mer, occasionnellement sur les lacs et marais intérieurs.

Alimentation

Invertébrés.

Reproduction

Le nid est une dépression garnie de débris végétaux, dans une touffe d’herbe. Ponds 4 œufs, verdâtres à fauves tachés de brun-noir, de 30 mm.
L’incubation dure 18-20 jours. Les poussins, nidifuges, s’envolent à 16-18 jours.

Glossaire

  • Accidentelle : Se dit d’une espèce signalée très rarement (moins de 20 fois) dans une région donnée.
  • Accouplement : Aboutissement physique de la parade nuptiale.
  • Aile : Membre mobile qui permet d’assurer le vol chez l’oiseau. Constituée d’os, de muscles et de plumes, elle est recouverte en grande partie par les rémiges.
  • Aire : L’étendue de pays sur lequel une plante ou un animal s’étend naturellement. Par rapport au temps, ce mot exprime la distribution d’une espèce ou d’un groupe parmi les couches fossilifères de l’écorce de la terre. Souvent utilisé pour les rapaces. (L’aire de l’Aigle royal)
  • Alaire : Qui a rapport ou qui concerne les ailes. (Exemple : la couverture alaire)
  • Algue : Une classe de plantes comprenant les plantes marines ordinaires et les plantes filamenteuses d’eau douce.
  • Alula : Ensemble de petites plumes fixées sur le pouce au bout du membre antérieur qui permettent de stabiliser le vol.
  • Analogie : La ressemblance de structures qui provient de fonctions semblables, par exemple, les ailes des insectes et des oiseaux. On dit que de telles structures sont analogues les unes aux autres.
  • Anisodactyle : Se dit d’un oiseau dont le pouce est dirigé en arrière et les trois autres doigts en avant.
  • Archeopteryx : Il est considéré comme le plus ancien des oiseaux. Vieux de 150 millions d’années, les traces que l’on associe à des plumes sont visibles à l’état fossile.
  • Archétype : Forme idéale primitive d’après laquelle tous les êtres d’un groupe semblent être organisés.
  • Arène : Espace où les mâles de certains oiseaux se réunissent pour s’affronter ou parader devant les femelles en vue de l’accouplement.
  • Asymétrique : Ayant les deux côtés dissemblables.
  • Avien : Relatif aux oiseaux (du latin avis, « oiseau »).
  • Avifaune : Partie de la faune d’un lieu constituée d’oiseaux.
  • Axillaire : Plumes situées sous l’aile, à la jonction avec le corps (du latin axilla, « aisselle »).
  • Baguage : Pose d’une bague à la patte d’un oiseau.
  • Barre alaire : Marques de couleur sur les ailes contrastant avec l’extrémité des grandes couvertures.
  • Bec : Formé de deux ou plusieurs lames cornées qui entourent les maxillaires supérieurs et inférieur. Le bec a une forme très variable selon le régime alimentaire. Il permet aux oiseaux de saisir la nourriture et les matériaux qui servent à la fabrication de leur nid, de même qu’à lisser les plumes.
  • Biocénose : Ensemble des êtres vivants qui peuplent un écosystème donné.
  • Biodiversité : La biodiversité ou diversité biologique représente simultanément la richesse biologique constituée par l’ensemble des organismes vivants, mais également les relations qu’ils peuvent avoir avec les milieux dans lesquels ils vivent.
  • Biomasse : Masse totale des organismes vivants présents dans un biotope particulier.
  • Biotope : Habitat au sens écologique du terme.
  • Bras : Partie interne de l’aile située entre le corps et le poignet
  • Caecum : Appendice situé au niveau de l’intestin qui renferme une flore bactérienne importante nécessaire à la transformation de la cellulose en sucres assimilables.
  • Calamus : Base du rachis de la plume fixé dans la peau et maintenu par des tissus musculaires.
  • Calotte : Partie supérieure de la tête de l’oiseau appelé par ailleurs vertex.
  • Caractère de terrain : toute caractéristique visible (forme, couleur, motif, etc.) permettant l’identification d’un oiseau.
  • Caudal : De la queue ou appartenant à la queue.
  • Cercle oculaire : Anneau charnu, coloré ou blanc, qui entoure l’œil de certaines espèces.
  • Chant : Manifestation vocale d’un oiseau servant à attirer un partenaire ou à signaler son territoire.
  • Charadriiformes : Cet ordre comprend les oiseaux limicoles, également ceux qui ont évolué vers des types plus spécialisés comme les Labbes, Goélands, Mouettes, Sternes, Pingouins, etc.
  • CHN : Comité d’Homologation National, chargé d’estimer la validité d’une description.
  • Cirripède : Un ordre de crustacés comprenant les bernacles, les anatifes, etc. Les jeunes ressemblent à ceux de beaucoup d’autres crustacés par la forme, mais arrivés à l’âge mûr, ils sont toujours attachés à d’autres substances, soit directement, soit au moyen d’une tige.
  • Classe : Se dit d’un groupe ayant des traits communs. Les oiseaux forment une classe de l’embranchement des vertébrés. La classe comprend un ou plusieurs ordres.
  • Cline : Variation progressive d’un caractère morphologique : coloration, etc.
  • Cloaque : Cavité qui sert de débouché commun aux voies intestinales, urinaires et génitales.
  • Colonie : Groupe d’oiseaux nicheurs d’une même espèce ayant une vie collective.
  • Conservation : Gestion planifiée des ressources naturelles qui contribue à de les utiliser rationnellement et de les protéger contre l’exploitation outrancière, la destruction ou la négligence.
  • Coquille : Matière calcaire qui recouvre l’œuf.
  • Couvée : Ensemble des œufs qu’un oiseau couve en une seule fois.
  • Couverture : Plumes recouvrant la base des rémiges.
  • CRBPO : Centre de Recherches sur la Biologie des Populations d’Oiseaux. Il encadre, au sein du Département d’Ecologie et de Gestion de la Biodiversité (EGB), une banque nationale de données relatives aux oiseaux bagués et qui relève de l’animation d’un réseau national de bagueurs.
  • Crustacé : Une classe d’animaux articulés ayant la peau du corps, généralement plus ou moins durcie par un dépôt de matière calcaire, et qui respirent au moyen de branchies. (Exemples : le crabe, le homard, la crevette.)
  • Cryptique : Coloration ayant pour effet de dissimuler l’oiseau dans son milieu naturel.
  • Digiscopie : Technique photographique qui consiste à appliquer l’objectif d’un appareil photo numérique sur l’oculaire d’une longue-vue.
  • Dimorphe : Ayant deux formes distinctes.
  • Dimorphisme : Le dimorphisme est l’existence de la même espèce sous deux formes distinctes.
  • Directive Oiseaux : Directive 79-409 / CEE du Conseil du 2 avril 1979 concernant la conservation des oiseaux sauvages. Elle organise la protection des oiseaux dans les États membres et celle de leurs habitats.
  • Doigt : Ceux du membre postérieur forment le pied. Ils sont fréquemment au nombre de quatre dont trois vers l’avant et le pouce vers l’arrière.
  • Dorsal : Du dos ou appartenant au dos.
  • Dortoir : Rassemblement d’oiseaux qui passent la nuit dans un même lieu. Les dortoirs se prêtent bien aux dénombrements.
  • Duvet : Petites plumes dont les barbes sont dépourvues de système d’accrochage. Elles sont très légères et sont les premières à pousser chez les oisillons.
  • Echassier : (ou Grallatores) Oiseaux généralement pourvus de longs becs, privés de plumes au-dessus du tarse, et sans membranes entre les doigts des pieds. (Exemples : les bécasses, etc.)
  • Ecosystème : Ensemble associant un milieu de vie donnée (biotope) et les êtres vivants qui le peuplent (biocénose). Le fonctionnement d’un écosystème repose sur les multiples relations qui unissent les êtres vivants entre eux et à leur milieu.
  • Embryon : Le jeune animal en développement dans l’œuf ou le sein de la mère.
  • Envergure : Distance mesurée entre les extrémités des rémiges primaires les plus longues des ailes déployées.
  • Espèce : Ensemble d’animaux ou végétaux semblables par leurs aspects et qui sont capables de se reproduire.
  • Ethologie : Etude du comportement animal et humain.
  • Famille : Subdivision d’un ordre. Groupe taxinomique comprenant un ou plusieurs genres. Les noms de famille d’oiseaux ont tous le suffixe -idae (exemple : Falconidés).
  • Faune : La totalité des animaux habitant naturellement une certaine contrée ou région, ou qui y ont vécu pendant une période géologique quelconque.
  • Fiente : Excrément de l’oiseau.
  • Flore : L’ensemble des plantes croissant couramment dans un pays, ou durant une période géologique quelconque.
  • Fœtal : Du fœtus ou appartenant au fœtus (embryon) en cours de développement.
  • Follicule : Dépression de la peau qui engendre la plume.
  • Frenum : Une petite bande ou pli de la peau.
  • Gammare : Petits crustacés qui vivent caché sous les pierres et dans les herbiers.
  • Genre : Subdivision de la famille comprenant une ou plusieurs espèces. Il est indiqué par le premier nom qui compose le nom scientifique. Exemple : Motacilla alba (Bergeronnette grise) genre : Motacilla ; espèce : alba
  • Glotte : L’entrée de la trachée-artère dans l’œsophage ou le gésier.
  • Grégaire : Qui montre une tendance à vivre en bandes ou à se rassembler avec d’autres oiseaux.
  • Herbage : Terme agronomique désignant les prairies naturelles ou artificielles.
  • Herbivore : Qui se nourrit d’herbe et de substances végétales.
  • Homochromie : De la même couleur que le milieu ambiant.
  • Immature : Oiseau n’ayant plus les caractères du juvénile, mais qui n’est pas encore capable de se reproduire.
  • Indigène : Les premiers êtres, animaux ou végétaux aborigènes d’un pays ou d’une région.
  • Insecte : Invertébré articulé dont le corps est divisé en trois segments et trois paires de pattes. Ils forment une classe des arthropodes.
  • Insectivore : Se nourrissant d’insectes.
  • Jabot : Le jabot est une poche placée sous la gorge des oiseaux. C’est aussi une poche de l’œsophage, chez certaines espèces dans laquelle ils emmagasinent des aliments.
  • Jizz : Perception personnelle qui permet de partir de certains critères (l’allure générale, le mouvement, le comportement, les couleurs, le chant, etc.) d’identifier un oiseau. On parle du jizz d’un oiseau.
  • Joue : Partie latérale de la tête située sous l’œil, partant de la base du bec jusqu’à l’oreille.
  • Juvénile : Oiseau ayant le plumage acquis lors de la sortie du nid par opposition au duvet des poussins et des oisillons.
  • Kératine : Protéine constitutive des plumes, du bec, des griffes et des écailles d’un oiseau.
  • Lagune : Etendue d’eau salée et peu profonde, parfois isolée de la mer par un cordon littoral fermé.
  • Larve : La première phase de la vie d’un insecte au sortir de l’œuf, quand il est généralement sous la forme de ver ou de chenille.
  • Limicole : Oiseaux qui vivent et se nourrissent sur la vase, grâce à leurs pattes et leurs becs adaptés au milieu humide et vaseux.
  • Livrée : Synonyme de plumage
  • Lobés : Se dit des doigts, par opposition à palmés.
  • Long cours : Oiseaux (pour la plupart insectivores) qui lors de leur migration parcourt des distances quotidiennes de plusieurs centaines de kilomètres.
  • Lore : Espace compris entre la partie antérieure de l’œil et la base du bec.
  • LPO : La Ligue pour la Protection des Oiseaux contribue à « la protection des oiseaux et des écosystèmes dont ils dépendent et, en particulier, la faune et la flore associées à celui-ci », et plus globalement la biodiversité. Elle réalise des actions avec ses membres, ses abonnés, ses donateurs, ses sympathisants et avec la contribution active de milliers de bénévoles.
  • Mélanine : Pigment de couleur foncée qui produit le noir, gris, brun, beige et les couleurs intermédiaires.
  • Mélanisme : L’opposé de l’albinisme, développement anormal de matière colorante foncée dans la peau et ses appendices.
  • Migrateur : Qui effectue une migration ou un déplacement annuel. La distance parcourue peut varier selon l’espèce.
  • Migration : Déplacement saisonnier d’une région vers une autre. Beaucoup d’espèces vont d’un lieu à un autre pour s’accoupler, trouver de la nourriture ou donner naissance à leurs petits.
  • MNHN : Muséum National d’Histoire Naturelle
  • Moelle épinière : La portion centrale du système nerveux chez les vertébrés, qui descend du cerveau à travers les arcs des vertèbres et distribue presque tous les nerfs aux divers organes du corps
  • Mollusque : Une des grandes divisions du règne animal, comprenant les animaux à corps mou, généralement pourvus d’une coquille, et chez lesquels les ganglions ou centres nerveux ne présentent pas d’arrangement général défini. Ils sont majoritairement connus sous la dénomination de moules et de coquillages ; les coquilles, les huîtres, les moules et les peignes en sont des exemples.
  • Morphologie : La loi de la forme ou de la structure indépendante de la fonction.
  • Moustache : Trait ou tache oblique partant de la base de la mandibule inférieure vers le bas.
  • Mue : Renouvellement du plumage destiné à compenser l’usure et la décoloration. La périodicité est fonction des espèces et fréquemment dissociée de la reproduction.
  • Natura 2000 : Réseau écologique européen cohérent formé par les Zones de Protection Spéciales et les Zones Spéciales de Conservation. Dans les zones de ce réseau, les États Membres s’engagent à maintenir dans un état de conservation favorable les types d’habitats et d’espèces concernés. Pour ce faire, ils peuvent utiliser des mesures réglementaires, administratives ou contractuelles.
  • Nichée : Oisillons d’une même couvée qui est encore au nid.
  • Nictitante : (Membrane) Membrane semi-transparente, qui peut recouvrir l’œil chez les oiseaux et les reptiles, pour modérer les effets d’une forte lumière ou pour chasser des particules de poussière, etc., de la surface de l’œil.
  • Nidicole : Se dit de l’oisillon qui naît nus ou légèrement duvetés, aux yeux fermés ou ouverts, incapable de quitter le nid, et doit être nourri par ses parents jusqu’à son essor. (Voire nidifuge).
  • Nidifuge : Se dit des oiseaux dont les jeunes sont couverts de duvet et aptes à quitter le nid une fois l’œuf éclos. Ils sont capables de se nourrir seul, si besoin est, avec l’aide de leurs parents.
  • Nocturne : Se dit des oiseaux actifs la nuit.
  • Occipitale : Située sur l’occiput entre le vertex et la nuque.
  • Occiput : Région de la tête au-dessus du crâne et postérieure aux yeux.
  • Omnivore : Se dit d’un organisme qui se nourrit de substances variées, qu’elles soient d’origine animale ou végétale.
  • Ongle : Prolongement corné qui termine l’extrémité du doigt. De longueur et de courbure variables, ils peuvent être plus ou moins acérés.
  • Orbite : La cavité osseuse dans laquelle se place l’œil.
  • Ordre : Groupe taxinomique supérieur à la famille, mais inférieur à la classe. Les ordres comprennent une ou plusieurs familles. Ils ont tous le suffixe -formes.
  • Ornithologie : Science des oiseaux.
  • Ornithologue : Biologiste spécialiste d’ornithologie (à ne pas confondre avec Aviste).
  • Oviducte : Canal que les ovules traversent au moment de la ponte situé entre l’ovaire et le cloaque.
  • Ovigère : Portant l’œuf.
  • Ovipare : Espèce se reproduisant par des œufs dont l’éclosion s’effectue hors du corps de la femelle.
  • Paléarctique occidental : Région située au nord du Sahara et à l’ouest de l’Oural. Elle couvre également le nord-ouest du Moyen-Orient. Sa superficie est estimée à environ à 18 millions km².
  • Parade : Comportement généralement du mâle destiné à séduire sa partenaire avant l’accouplement. Les différentes manifestations peuvent être aériennes et souvent accompagné d’émission sonore.
  • Pariade : Formation des couples qui précède la période de reproduction.
  • Parotique : Partie latérale de la tête située sous l’œil, partant de la base du bec jusqu’à l’oreille.
  • Patte : Les pattes sont constituées de la cuisse, la jambe et le pied. Elles renseignent majoritairement sur la nature de l’habitat et du mode de locomotion de l’oiseau.
  • Pattern : ensemble des dessins formés par le plumage.
  • Pélagique : du milieu océanique.
  • Phanère : Désigne traditionnellement tout ce qui recouvre le corps. Plumes, vibrisses, grilles, ongles, écailles, etc.
  • Phytophage : Qui mange les végétaux.
  • Pigment : La matière colorante produite habituellement dans les parties superficielles des animaux. Les cellules qui la sécrètent sont appelées cellules pigmentaires.
  • Pipée : Chasse dans laquelle on prend les oiseaux aux pipeaux après les avoir attirés en imitant le cri d’oiseaux.
  • Plastron : Ensemble des plumes recouvrant la partie supérieure de la poitrine.
  • Plumage cryptique : se dit des plumages de camouflage qui permettent généralement de se protéger des prédateurs.
  • Plumage nuptial : Modification de l’aspect du plumage au temps des pariades. Le plus souvent chez le mâle qui arbore le plumage le plus coloré et fait étalage de ses attributs.
  • Plume : Les oiseaux se distinguent de tous les autres animaux par leurs plumes qui leur permettent, pour la plupart, de voler. Elle est constituée d’une substance protéique, la kératine, que l’on retrouve dans les cheveux et dans les ongles humains.
  • Plumule : (voir duvet)
  • Progéniture : Petits des oiseaux.
  • Ptérophile : Amateurs de plumes d’oiseaux.
  • Rachis : Axe central de la plume qui supporte les barbes de part et d’autre.
  • Ramage : Chants des oiseaux.
  • Rectrice : Les rectrices sont de grandes plumes rigides de la queue qui permettent de diriger le vol. La plupart des oiseaux en possèdent 12.
  • Rémige : Grandes plumes des ailes qui autorisent à l’oiseau de voler.
  • Rémige primaire : grandes plumes du bout des ailes le long des os de la main qui permettent la propulsion.
  • Rémige secondaire : Plumes de l’avant-bras plus petites et plus larges que les rémiges primaires.
  • Rémige tertiaire : Plumes de l’aile au niveau de l’humérus.
  • Scolopacidés : Les Scolopacidés constituent, avec les Charadriidés, un groupe d’oiseaux appelés limicoles, c’est-à-dire littéralement « oiseaux de rivages ». Les Scolopacidés sont majoritairement des oiseaux migrateurs de l’hémisphère nord, mais seul le continent antarctique en est dépourvu. Ce sont des oiseaux de taille petite à moyenne, avec souvent, mais pas toujours, un long bec et de longues pattes.
  • Scutelle : Les plaques cornées dont les pattes de l’oiseau sont généralement plus ou moins couvertes, surtout dans la partie antérieure.
  • SEOF : Société d’Etudes Ornithologiques de France. Fusion en 1993 de la Société Ornithologique de France et la Société d’Etudes Ornithologiques.
  • Sourcil : Taches brillantes au-dessus des yeux de certaines espèces ayant une fonction d’attirance sexuelle et de reconnaissance.
  • Sous-espèce : Subdivision d’une espèce établie sur des critères morphologiques dans le cadre de l’aire géographique.
  • Sternum : Os plat de la face antérieure du thorax, sur lequel s’articulent les côtes et les clavicules.
  • Subadulte : Qui n’est plus jeune ni juvénile, mais pas encore physiquement (ou socialement) adulte.
  • Subterminal : Situé près de l’extrémité.
  • Syrinx : Organe situé à la base de la trachée qui permet aux oiseaux de produire des sons.
  • Tarse : Dernière partie de la patte de l’oiseau précédant le pied et généralement couvert d’écailles.
  • Taxinomie : Science des lois de la classification. Un exemple : LE MERLE NOIR. Classe : aves (oiseaux). Ordre : passériformes. Famille : turdidés. Genre : turdus. Espèce : merula.
  • Taxon : Unité systématique dans une classification.
  • Tectrice : Plumes courtes recouvrant les rémiges des ailes et la base de la queue.
  • Tomia : Bord coupant des mandibules.
  • Vertébré : Sous-embranchement des cordés comprenant les animaux à symétrie bilatérale, à système circulatoire clos, à système nerveux dorsal, à corps et appendices soutenus par un squelette interne cartilagineux ou osseux, une tête.
  • Vertex : Partie supérieure de la tête de l’oiseau, ou calotte.
  • Vol battu : se dit d’un vol avec lequel les ailes battent de manière constante
  • Vol plané : Vol sans effort où l’oiseau cesse de battre des ailes. Ne pas confondre avec le vol à voile. Typique chez les grands échassiers, laridés, etc.
  • Vol stationnaire : Vol sans déplacement. Plusieurs techniques sont adoptées, avec battements d’ailes (sternes, etc.), sans battement en utilisant les vents.
  • ZICO : Il s’agit de zones comprenant des milieux importants pour la vie de certains oiseaux (aires de reproduction, de mue, d’hivernage, zones de relais de migration). Ces zones ne confèrent aux sites concernés aucune protection réglementaire. Toutefois, il est recommandé une attention particulière à ces zones lors de l’élaboration de projets d’aménagement ou de gestion.

Source internet WEB 2.0

Iconographie :

  • Encyclopédie des Oiseaux (WinBirds) (Ne pas reproduire, document à vocation pédagogique pour le Club Protection Nature CPN du Pontois).

Sources bibliographiques personnelles :

SOURCE PRINCIPALE :

  • Guide des oiseaux de Bretagne et Guide des oiseaux de Normandie – DUBRAC B. (2001 : (B)retagne ; 2005 : (N)ormandie)
  • Guide des limicoles d’Europe, d’Asie et d’Amérique du Nord – TAYLOR D. (2006)

AUTRES :

  • L’album ornitho – Tous les oiseaux d’Europe en 4000 dessins – SVENSSON L. et al. (2000)
  • Arrêté du 17 avril 1981 fixant les listes des OISEAUX protégés sur l’ensemble du territoire – J.O.
  • Atlas des oiseaux migrateurs – ELPHICK J. (1996)
  • Atlas des oiseaux nicheurs de Normandie et des îles Anglo-Normandes – Collectif (1989)
  • Cahiers d’Habitat « Oiseaux » Fiche projet Bécasseau minute Calidris minuta (Leisler, 1812) (2012)
  • Bilan du réseau des limicoles côtier 2020-2021 – CHEVALIER B. (GONm)
  • Connaître les Oiseaux – Collectif (1996)
  • Comptage des Oiseaux d’eau à la mi-janvier en France Résultats 2021 du comptage Wetlands International – MOUSSY C., QUAINTENNE G., GAUDARD C. coord. : LPO
  • Contribution à l’étude des oiseaux de la baie d’Audierne – BARGAIN B. (1998)
  • Directive du Conseil n° 79/409 concernant la conservation des oiseaux sauvages) J.O.C.E.
  • Ecoguides : Les oiseaux dans leur milieu – DEJONGHE J.-F. (1990)
  • L’étymologie des noms d’oiseaux – CABARD P. (2022)
  • Guide des oiseaux de Bretagne et de Loire-Atlantique (sédentaires, nicheurs, migrateurs, hivernants) – DUBRAC B., NICOLLE S. & MICHEL H. (2005)
  • Guide des oiseaux de Normandie (sédentaires, nicheurs, migrateurs, hivernants) – DUBRAC B., NICOLLE S. & MICHEL H. (2001)
  • Guide expert des oiseaux d’Europe – HUME R., STILL R., SWASH A. & HARROP H. (2023)
  • Guide Heinzel des oiseaux d’Europe d’Afrique du Nord et du Moyen-Orient – HEINZEL. H, FITTER R. & PARSLOW J. (2004)
  • L’histoire des oiseaux de France, Suisse et Belgique – VANSTEENWEGEN C. (1998)
  • Histoire et géographie des oiseaux nicheurs de Bretagne – MONNAT J.-Y. & GUERMEUR Y. (coord.) (1980)
  • Identifier les oiseaux – comment éviter les confusions – HARRIS A. et al. (1992)
  • IOC World Bird List (version 14.2) – DONSKER G. F. et RASMUSSEN P. (2024) in www.oiseaux.net (Glossaire)
  • La vie des oiseaux – Découvrir, reconnaître, comprendre – COUZI L. et LACHAUD L. (2007)
  • La vie des oiseaux – Le comportement et les adaptations des oiseaux du monde – ATTENBOROUGH D. (2000)
  • Le guide des oiseaux autour de chez vous – Les observer, les reconnaître, les nourrir, les protéger – LEBLAIS G. (2005)
  • Le guide SIBLEY des oiseaux de l’est de l’Amérique du Nord – ALLEN SIBLEY D. (2006)
  • Les oiseaux d’europe : connaître la vie des oiseaux et identifier les espèces – PERRINS C. (1987)
  • Les oiseaux d’Europe d’Afrique du Nord et du Moyen-Orient – JONSSON L. (1994)
  • Les oiseaux d’Europe dans leurs milieux : où les chercher ? Comment les reconnaître ? – HUME R. (1996)
  • Les oiseaux de France – CHANTELAT J.-C. (2006)
  • Les oiseaux de mer d’Europe – DIF G. (1982)
  • Les oiseaux et la météo : l’influence du temps sur leur comportement – ELKINS N. (1996)
  • Les Oiseaux Nicheurs de Bretagne 1980/1985 – Collectif (1997)
  • Les oiseaux voyageurs – Carnet de route – DURAND S. (2003)
  • Les Réserves d’oiseaux de mer en Bretagne – MONNAT J.-Y. et al. (1980)
  • Limicoles, Gangas et Pigeons d’Europe. Vol. 1. – GEROUDET P. (1982)
  • Nouvel atlas des oiseaux nicheurs de France – YEATMAN-BERTHELOT D. (1994)
  • Nouvelle inventaire des oiseaux de France – DUBOIS P.J., LE MARECHAL P., OLIOSO G. (coord.) & YESOU P. (2008)
  • Oiseaux – La grande encyclopédie des oiseaux d’Europe – HAYMAN P. & HUME R. (2008)
  • Oiseaux de France et d’Europe – HUME R. et al. (2004)
  • Oiseaux menacés et à surveiller en France – Listes rouges et recherche de priorités – Population, Tendances, Menaces, Conservation – ROCAMORA G. et al. (1999)
  • Où voir les oiseaux en France – DUBOIS P. J. (2004)
  • Plus de 2 400 000 « oiseaux d’eau » hivernants dénombrés en France à la mi-janvier 1996 ! – DECEUNINCK B. (1998)
  • Zoonomen Nomenclature Resource : Charadriiformes – PETERSON A. P. (1999)

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